Bunia, 03 mai 2021 (ACP).- La coordination provinciale de la protection civile plaide pour la prise des mesures de sensibilisation sur les risques et de relocalisation préventive des populations de la zone de santé d’Angumu située dans la chefferie de Mokambo en territoire de Mahagi soient initiées par le gouvernement provincial pour prévenir une catastrophe naturelle liée aux mouvements de terrains.
Dans son rapport signé par son coordonnateur, Robert Ndjalonga Dz’ro consulté lundi par l’ACP, ce service étatique, sur base d’une alerte lancée par le médecin chef de zone de santé d’Angumu, c’est depuis le 30 avril 2021 qu’il s’observe les cas de fissures et fentes qui se développent sur les montagnes qui surplombent plusieurs plages le long du lac Albert de la zone de santé sous examen avec pour risque des éboulements qui peuvent surprendre la population.
A en croire la source, la population du milieu est déjà mise au parfum du risque qu’elle coure mais peu de gens ont pris conscience d’évacuer les lieux concernés jusque-là. D’après le rapport de la protection civile, les eaux du lac Albert ayant percolé dans les pores ont eu le temps de modifier la stabilité qu’avait le sol ou les roches avant la période d’inondation d’où la probabilité de risques d’origine naturelle suite à l’instabilité du sol ou roches dans cette contrée de l’Ituri.
Le déclenchement du sol ou roches, souligne la source, pourrait être influencé par la conjugaison de certains facteurs et conditions, notamment la géo mécanique du sol ou du roches, l’hydrogéologie, l’hydrométéorologie, la saison locale, la géomorphologie, la végétation de la zone, la pédologie, la géologie, exploitation humaine. Pour la protection civile, le risque de mouvements de terrains est possible ou probables dans cette partie de la chefferie de Mokambo, en particulier et tout au long du lac Albert suite aux menaces des inondations partant du territoire de Mahagi jusqu’au territoire d’Irumu en passant par le territoire de Djugu.
Ces mouvements de terrains, relève la source, peuvent se manifester sous plusieurs formes entre autres ; glissement de terre, éboulements de terre, écroulement de terre, chute de blocs rochers, écoulement de boues ajoutant que les fentes et autres constituent les indicateurs qui démontrent la déstabilisation des formations pédologiques ou géologiques qui, en évoluant pourraient déclencher le mouvement de terrain.
Les risques de mouvements de terrain
En outre le rapport de ce service public fait état de plusieurs risques que la population de cette entité coutumière encoure. En plus de mouvements de terrains, les eaux du lac Albert constituent un deuxième danger si le mouvement de terrain s’engageait parce que les personnes en panique risqueraient de fouir et tomber dans l’eau avec risque de noyade.
L’autre risque c’est de voir les habitations, les personnes, les biens être ensevelies sous des roches ou sols ou apportés dans les eaux du lac Albert avec plusieurs conséquences entre autres : les cas de morts, de blessés, destruction d’habitation, des biens et autres infrastructures ou matériels, le déplacement de survivants traumatisés. En août 2017 s’est produit le glissement de terres au niveau de camp de pêche de Tara situé au bord du lac Albert avec un bilan lourd d’une quarantaine de morts, plus de 200 disparus, plusieurs habitations et leurs occupants engloutis par le torrent de grosses pierres, rappelle-t-on.
ACP/Zng/nig