Jeudi 25 novembre 2021 : 25ème anniversaire de l’élimination de la violence à l’égard de la femme  

Kinshasa, 24 novembre 2021 (ACP).- Les femmes du monde entier seront de nouveau à l’honneur le jeudi 25 novembre, à l’occasion de la célébration du vingt- sixième anniversaire  de la « Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard de la femme », instituée par l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Le 25 novembre a pour but, selon les Nations Unies, de commémorer un évènement particulier, à savoir l’assassinat à cette date en 1960, de trois sœurs « Mirabal » en République Dominicaine.

Le triple meurtre de ces militantes politiques dominicaines commandité par Rafael Trujillo, fut la principale raison qui a conduit la République Dominicaine à proposer cette journée pour lutter contre la violence faite aux femmes.

En 1993, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptera une déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard de la femme, qui définit le terme « violence à l’égard de la femme » comme l’ensemble de tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin causant ou susceptibles de causer des préjudices ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris les menaces, les contraintes et les privations de liberté dans la vie aussi bien publique que privée.

Le 17 décembre 1999, cette assemblée générale onusienne proclame le 25 novembre « Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard de la femme » et recommande à tous les gouvernements, les organisations internationales et les ONG d’organiser les activités destinées à sensibiliser le public à l’importance de cette date pour une célébration internationale.

En 2006, une étude a été présentée sur toutes les formes de violences contre les femmes comprenant des recommandations concrètes à l’intention des Etats membres en ce qui concerne notamment des recours efficaces et mesures de prévention et de réadaptation.

La campagne « Tous unis » pour mettre fin à la violence à l’égard de la femme d’ici à 2030, constitue un effort pluriannuel qui vise à prévenir et à éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles dans toutes les régions du monde.

Elle appelle les gouvernements, la société civile, les organisations féminines, les jeunes, les secteurs privés, les médias et l’ensemble du système des Nations Unies à unir leurs forces pour faire face à cette « pandémie mondiale » de violences à l’endroit des femmes et des filles.

A cet effet, l’ONU propose pour la célébration de cette journée en 2021, le thème « Tous unis » en vue de constituer un bloc solide consistant à combattre efficacement ce fléau international.

Les chiffres de prévalence publiés par l’Organisation Mondiale de la Santé « OMS » basés sur les données de 2018, confirment qu’une femme sur trois a subi des violences physiques et sexuelles de la part d’un partenaire intime ou d’une autre personne, indiquant que le degré des violences à l’égard des femmes et des filles, demeure alarmant, tandis que les résultats obtenus en matière des droits de la femme restent fragiles.

Dans les cas les plus extrêmes, la violence à l’égard de la femme entraîne la mort et l’on estime à 137 le nombre de femmes tuées chaque jour par leurs partenaires intimes ou par un membre de leurs familles respectives.

En outre, environ une femme sur sept est victime d’actes de violence de la part d’un partenaire intime, d’un mari au cours de douze derniers mois, note cette source.

Par ailleurs, le nombre des cas de violences sexistes liés à la Covid-19 et aux mesures de confinement est en augmentation.

D’autre part, outre l’impact du coronavirus, la violence à l’égard des femmes et des filles ne cesse d’augmenter à l’échelle mondiale en raison des crises dues aux catastrophes naturelles telles que le tremblement de terre en Haïti, et des catastrophes d’origine humaine dont les conflits et guerres, sans oublier la situation qui prévaut en Afghanistan.

En République démocratique du Congo, un effort est en train d’être déployé pour combattre ce fléau. Pour réagir efficacement contre l’augmentation des violences sexuelles dont les femmes et les filles sont victimes, le gouvernement a arrêté une série des mesures appropriées notamment le lancement de la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre « SNVGB ».

Ces mesures visent à éliminer toutes les formes de violences faites aux femmes en RDC et à définir un cadre de référence pour la prévention des crimes et la prise en charge des survivantes.

La SNVBG révisée contient une nouvelle définition qui englobe tous les aspects des violences basées sur le genre, y compris les violences domestiques. La spécificité de la lutte contre les violences dans les situations humanitaires est aussi prise en compte, pendant que la responsabilité du gouvernement est renforcée et son champ d’action entendu sur tout le territoire national.

ACP/ODM/OB/KJI/GGK/KMT

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