Kinshasa, 31 mars 2022 (ACP).- La directrice-pays de l’ONG Femme main dans la main pour le développement intégral (FMMDI), Nathalie Kambala Luse, a organisé mercredi, en la salle Garamba du bâtiment administratif (ex-Tembe na Tembe), dans la commune de Lingwala, une journée de réflexion sur le genre et le développement durable ainsi que le lancement officiel des activités, lors de la clôture du mois de mars dédié à la femme.
Mme Kambala a indiqué que cette journée de réflexion a pour objectif principal de renforcer les capacités des élèves, filles et femmes sur les notions de l’équité de genre, la participation des femmes au développement communautaire et durable.
Elle a souligné que sa structure a réalisé plusieurs activités au cours de l’année 2021, notamment dans le Kasaï Central où elle a sensibilisé les femmes sur la prévention et leur prise en charge ainsi que leur réinsertion socioéconomique et scolaire, également les chefs coutumiers sur les droits fonciers et forestiers de la femme, en arrivant à une signature d’une lettre d’engagement pour la suppression des amendes exigées aux femmes victimes des violences dans ce coin du pays.
« Dans cette activité, nous avons créé un programme mentorat où nous avons coaché plus de 240 filles. Nous avons également fait une prise en charge dans l’accompagnement juridique de lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre (VSBG)», a fait savoir Mme Kambala.
« Nous avons également initié quelques édits au niveau de la province portant réglementation de la prise en charge des multiples violences sexuelles et aussi des enfants nés du viol. Mais également l’édit sur la reconnaissance des jouissances de droit des terres foncières et forestières des femmes. Il y a eu également des formations des jeunes filles dans la numérisation », a-t-elle ajouté.
Perspectives d’avenir
Mme Nathalie Kambala Luse a, par ailleurs, indiqué que des résolutions importantes ont été prises pour la lutte contre les violences basées sur le genre, en tenant compte des besoins des femmes enregistrées. Elle a indiqué que pour l’année 2022, sa structure a opté pour une approche proactive, pragmatique afin d’apporter des résolutions.
Sur le plan de la protection, elle a souligné que sa structure a ouvert le 31 janvier dernier à Kananga, une clinique juridique qui sera également installée à Kinshasa. Cette clinique est un cadre des femmes qui exécuteront des services d’avocat expérimenté et un cadre où plusieurs dossiers seront traités.
Cette organisation milite plus dans la lutte contre les abus, le harcèlement sexuel en milieu scolaire, les violences sexuelles et celles basées sur le genre afin de retrouver la dignité de la femme.
Sur le plan de la gouvernance, a-t-elle poursuivi, la FMMDI va stimuler les femmes à postuler à tous les niveaux, national, provincial, local que ça soit dans le gouvernorat, en contribuant au renforcement des capacités des candidats et de les accompagner juridiquement en cas de contentieux à travers cette clinique juridique.
Sur le plan d’autonomisation, cette organisation compte créer une coopérative agricole avec des femmes vulnérables qui seront actionnaires FMMDI et qui vont également octroyer des micros crédits aux plus vulnérables. Ce grand projet multidimensionnel et intégrateur de tous leurs objectifs est intitulé « Projet d’appui à la restauration intégral » (PARI).
Egalité de sexe aujourd’hui pour un avenir meilleur
Le représentant de l’ONU-Femmes, Dr Jules Mulimbi, a entretenu les participants sur l’égalité de sexe aujourd’hui pour un avenir meilleur, en relevant que le monde est caractérisé par des inégalités, où de fois, on empêche à la femme de parler, d’apprécier et d’accéder aux fonctions décisionnelles.
Il les a invitées à s’informer et à se cultiver afin de lutter contre les inégalités qui touchent l’ensemble de la population congolaise, tant pour les hommes que pour les femmes.
« Nous devons lutter contre les inégalités et les violences basées sur le genre au niveau de la famille. Nous devons apprendre à nos enfants filles et garçons, les mêmes tâches. L’accès à l’éducation doit donc être le combat de tous », a-t-il souligné.
Il a appelé la population congolaise à conjuguer des efforts dans la lutte contre les inégalités et les violences basées sur le genre afin de contribuer au développement de la RDC.
La députée nationale Christelle Vuanga pour l’éducation intégrale des jeunes filles
La députée nationale et présidente de la commission du genre, femme et enfant à l’Assemblée nationale, Christelle Vuanga, qui intervenait sur : « l’équité de genre pour une participation des femmes au développement communautaire et durable », a rappelé que l’équité repose sur les femmes instruites et sur l’éducation qu’on leur donne.
Cette éducation, a-t-elle ajouté, doit être intégrale, complète, avant de les inviter à s’imprégner des textes et lois de la République en appelant le gouvernement à mener une politique féministe de lutte contre la corruption et les inégalités.
Auparavant Mme Nathalie Kambala Luse a remercié ses partenaires, notamment l’Etat congolais, les agences des Nations Unies, comme le PNUD, l’UNICEF, l’ONU-Femmes, la MONUSCO et d’autres organismes internationaux comme IRI.
Ces achèvements ont valu aujourd’hui un prix international d’innovation 2022 décerné par l’HNHCR depuis le 08 mars.
Il sied de signaler que le comité de coordination de la ville de Kinshasa a été également installé.
Créée en 2012 à Kananga, l’ONG FMMDI est une organisation féminine de la société civile qui a pour vision de développer intégralement et de manière durable les communautés, notamment, la promotion des droits de la femme et de la jeune fille. ACP/ODM/RNL/NKV/TKM/MMC