Kinshasa, 1er août 2024 (ACP).- L’importance de l’architecture a été expliquée, mercredi, à l’Académie des Beaux-Arts, dans la commune de la Gombe (nord de Kinshasa), aux Kinois, à l’occasion de la célébration de journée internationale de la femme africaine, célébrée le 31 juillet de chaque année.
« A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme africaine, j’ai parlé de notre profession et expliqué l’importance de l’architecture pour le développement de notre pays. On reconnaît une ville et son identité par son architecture. Aujourd’hui on ne peut pas dire que la RDC a une architecture particulière à elle et la même situation est pareille pour l’Afrique en général », a déclaré Caroline Norah Pindi, présidente de l’Asbl « Mille et un espoir (MIES).

Et d’ajouter : « le développement de la République démocratique du Congo est tributaire de l’architecture, qui est une science artistique devant donner à la femme architecte africaine la place qui lui revient », tout en vantant l’exploit de leur collègue, auteure des œuvres relatives aux bustes monumentaux de tous les Premiers ministres de la RDC qui trônent dans la cour de la primature.
Elle a suggéré pour que l’architecture africaine soit définie selon les normes basées sur les matériaux et formes architecturales, à l’instar d’autres nations comme la Chine avec ses toitures faites d’une manière particulière.
Pour Caroline Pindi, « l’architecture n’est pas un domaine réservé uniquement aux hommes, mais elle est plutôt compatible à la touche féminine, car si l’on remonte dans le temps, les femmes étaient de meilleures architectes parce qu’elles sont méticuleuses, et différentes des hommes sur ce plan ».
Elle n’est pas non plus un geste simple consistant à tracer des lignes à donner à un maçon pour élever un ouvrage ou une maison comme le croient beaucoup de gens ne comprenant pas pourquoi il faut s’appuyer sur un architecte pour construire.
Elle a signalé que, l’architecture exige de l’inspiration pour créer, tout en exhortant les femmes architectes à ne pas se laisser aller par la stigmatisation et les pesanteurs de la société, voulant les voir sous les prismes masculins.
Par ailleurs, la présidente de MIES a relevé mout difficultés auxquelles font face les femmes architectes. Il s’agit notamment de la stigmatisation, des stéréotypes, du harcèlement sexuel et du manque de confiance envers les femmes architectes considérées comme faibles.
A l’issue de la manifestation, les organisateurs ont proclamé le gagnant du concours » Cultare », meilleur projet, impliquant toutes les disciplines artistiques (slameurs, photographe, poète, cinéastes architectes…) car l’événement Wana Wake wa Afrika est toujours accompagné de ce genre d’activités pour soutenir la jeunesse congolaise et promouvoir leur travail, a laissé entendre Mme Pindi.
Pour rappel, la célébration de la Journée internationale de la femme africaine a été marquée par la 3ème édition du Forum Wanawake wa Afrika sous le thème : » Les femmes africaines dans les cultures et les arts ».
ACP/C.L.