Kinshasa 10 octobre 2020 (ACP).– Le secrétaire général du ministère du Plan, Daniel Epembe Musanda, a déploré samedi, la persistance des inégalités et de la pauvreté entre l’homme et la femme, lors d’une matinée de sensibilisation et de renforcement des capacités sur le thème « halte à l’impunité et à la violence faite à la jeune fille », dans la grande salle de la Paroisse Saint Adrien dans la commune de Ngaba, à l’occasion de la Journée internationale de la jeune fille célébrée chaque le 11 octobre de l’année.
Il l’a fait savoir dans son mot d’ouverture de ces réflexions organisées par le Cadre de renforcement des capacités des structures d’encadrement et de promotion du secteur privé et des réseaux des organisations féminines de la société civile (CASPOF), du ministère du Plan, soutenant que ces inégalités persistent malgré que la République démocratique du Congo (RDC) ait ratifiée plusieurs textes internationaux en rapport avec la discrimination faite à l’égard de la femme.
Pour Daniel Epembe, il importe de prendre de mesures de lutte contre de telles violences par l’organisation de campagnes d’éducation et de sensibilisation afin d’influencer les pratiques coutumières et culturelles qui favorisent les violences faites aux femmes, et qui selon lui, peuvent contribuer à l’amélioration du statut socioéconomique des femmes.
« Au nombre des résultats attendus du plan d’action de la RDC contre les violences faites aux femmes et aux filles, il est prévu entre autres, d’améliorer le niveau d’informations et de connaissance des différents acteurs sur le phénomène des violences faites aux femmes et aux filles », a soutenu le secrétaire général au ministère du Plan.
Le CASPOF honore la jeunesse à travers cette journée internationale de la jeune fille
La coordonnatrice nationale du CASPOF, Joséphine Charlotte Isala Isangi, a, dans son mot de circonstance, souligné que sa structure qui se charge de l’encadrement des jeunes, vient, à travers cette activité, honorer la jeunesse qui est appelée à prendre la relève pour la construction du pays.
Elle a laissé à l’auditoire composé des jeunes filles et garçons, devant les cadres administratifs du ministère du Plan, le bourgmestre de la commune de Ngaba, des membres du CASPOF, à se poser la question de savoir que peut faire la jeune fille face aux violences faite sur sa personne.
Ainsi, Joséphine Charlotte Isala a appelé celle-ci à se défendre en soignant en premier lieu son attitude vestimentaire.
Elle a ajouté que la connaissance de la loi et des textes légaux qui protègent la femme est également importante dans la lutte contre ces violations.
«La jeune fille doit apprendre à ne pas compter uniquement sur la demande de l’emploi mais elle doit aussi intégrer l’entreprenariat dans sa vie quotidienne», a-t-elle ajouté, avant d’annoncer la tenue prochaine d’un atelier, dans la commune de Lemba, sur la protection de la femme par les textes légaux.
Cette journée s’est poursuivie par l’intervention de la troupe théâtrale «Mwasi mwasi nde mayele», où les jeunes acteurs ont appelé les hommes à accompagner la femme pour mettre fin aux violences faites contre cette dernière.
La célébration de cette journée internationale de la jeune fille à Kinshasa est organisée placée sous le haut patronage de la vice Premier ministre, ministre du Plan, Mme Elysée Munembwe Tamukumwe, a abordé différentes thématiques exposées par les panelistes notamment ; La violence basée sur le genre et ses conséquences, La violence et l’attitude vestimentaire, Apprendre des nouvelles compétences pour organiser son avenir ainsi que La pandémie de Covid-19 et la violence sexuelle.
La journée internationale des droits de la fille fut initialement une initiative d’une organisation non gouvernementale (ONG), Plan international, note-t-on. En janvier 2011, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution fixant le 11 octobre 2012 comme la première Journée internationale des droits de la fille dans le but de soutenir l’amélioration des perspectives d’avenir laissées aux jeunes filles et de sensibiliser l’opinion aux inégalités dont elles souffrent à travers le monde en raison de leur sexe. ACP/Zng/CL/MPK