Journée internationale de la jeune fille : le mariage précoce décrié à Kinshasa

Kinshasa, 14 oct. 2024 (ACP)- Le mariage précoce a été décrié vendredi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, lors des échanges organisées à l’occasion de la Journée mondiale de la jeune fille, célébrée le 11 octobre de chaque année. « Le mariage précoce est interdit dans notre pays. Je condamne à vive voix cette pratique dont sont victimes les jeunes filles », a déclaré M. Kasongo Thierry, président du Parlement francophone pour adolescents. « Nous devons le combattre avec les parents. Et, en tant qu’activiste des droits de l’enfant, nous condamnons avec véhémence cette pratique et aussi, nous comptons voir les parents responsables de ce fait social être vigoureusement châtiés », a-t-il suggéré.

M. Kasongo qui est également ambassadeur spécial pour les droits de l’enfant, a déploré le fait  que dans la partie Est de la ville de Kinshasa, notamment la commune de Kimbanseke, ou encore dans les municipalités de Makala et Ngaba, le mariage précoce est  devenu récurrent sous l’œil impuissant des autorités. Il a lancé un appel aux dirigeants ayant ce secteur dans leurs attributions, aux activistes de droits de l’homme et à tous ceux qui travaillent dans ce domaine, de veiller à ce que les enfants ne soient plus forcés à marier à l’âge précoce.

L’Etat invité à appliquer la loi portant protection de l’enfant

M. Kasongo a, en outre, invité l’Etat congolais à l’application stricte de la loi portant protection de l’enfant. « En ce jour  de la célébration de la Journée internationale de la jeune fille, nous exigeons l’application effective de la loi portant protection de l’enfant pour décourager les auteurs de violences sur la petite fille », a-t-il indiqué, avant de saluer les réformes implémentées par le gouvernement congolais pour valoriser la jeune fille.

« Je salue les réformes implémentées par notre gouvernement, lesquelles ont permis de valoriser la jeune fille, au point qu’aujourd’hui, nous avons la gratuité sur l’éducation de base, la loi y afférente, des juridictions pour enfant. Tout cela dans le but de traquer les familles ou les personnes qui s’hasardent à violer les droits de la fille », a-t-il souligné.

Notons que l’actuelle génération des filles est touchée, de manière disproportionnée, par les crises mondiales liées au climat, aux conflits, à la pauvreté et au recul des acquis durement obtenus en matière de droits de l’homme et d’égalité des sexes. Trop de filles sont encore privées de leurs droits. Ce qui restreint leur choix et leur avenir.

Cette année, la Journée internationale de la fille 2024 est célébrée sous le thème « La vision des filles pour l’avenir ». Ce thème exprime à la fois la nécessité d’une action urgente portée par le pouvoir de la voix des filles. ACP/

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