Tshikapa, 22 mai 2025 (ACP).- L’indemnisation des femmes victimes de violences sexuelles du village Ndjoko-Punda, au Kasaï (centre de la République démocratique du Congo), lors du conflit « Kamuina Nsapu », a fait l’objet de plaidoyer mené par la Nouvelle Société civile du Congo (NSCC), a-t-on appris jeudi de source locale.
« En 2017, lors du conflit de la milice Kamuina Nsapu, la zone de santé de Ndjoko-Punda avait enregistré plus au moins 1500 femmes survivantes des violences sexuelles. Ces dernières n’ont jamais été indemnisées. C’est pour cela, nous demandons aux autorités politico-administratives et différentes organisations non-gouvernementales de développement (ONGD) de bien recevoir cette doléance pour assurer l’indemnisation de ces victimes », a déclaré André Lukoki de la NSCC de Luebo, joint par téléphone.
Il a fait savoir que cette information a été confirmée par le Sous Cluster (le groupe de travail) violences basées sur le genre (VBG) du Kasaï, tout en précisant que la réponse temporaire a été trouvée à cette situation, mais qu’il reste l’étape de l’indemnisation des victimes.
« La situation des femmes survivantes dans la zone de santé de Ndjoko-Punda est réelle. Cette zone de santé a été également touchée.
Nous avons des survivantes qui ne cessent de lancer des cris d’alarme à notre égard. Jusque-là, la réponse tarde à être trouvée. Nous sommes en train de toquer chez les partenaires qui peuvent venir en aide à ces survivantes », a indiqué M. Lukoki.
De son côté, Clément-Joseph Muyaya, co-lead et lead ad intérim du sous-Cluster VBG/Kasaï, a souligné l’importance d’indemniser ces victimes de violences sexuelles, bien que la prise en charge médicale de certaines d’entre elles ait été déjà faite.
« Bien que la prise en charge médicale de certains cas ait été déjà faite, dont la réparation des fistules de certaines femmes, il ne reste que les indemniser », a-t-il dit.
Luebo est l’un des cinq territoires de la province du Kasaï, touchés par le conflit Kamuina Nsapu en 2017. C’est principalement la zone de santé de Ndjoko-Punda qui avait enregistré plus de cas de violences sexuelles. ACP/