Kasaï Oriental : difficile gestion des cas de VBG par manque de mobilité des OPJ

Mbujimayi, 06 juillet 2024 (ACP).- Les OPJ de la province du Kasaï Oriental, au centre de la République démocratique du Congo, doivent être dotés des moyens de mobilité, l’une des recommandations assorties de la formation de cinq jours sur la gestion des cas de violences sexuelles, a appris l’ACP samedi de source locale.

« Notre partenaire tient à ce que les cas de violences soient totalement éradiqués ici au Kasaï Oriental. Mais il se fait qu’il y a certains défis lorsqu’on est sur terrain, les OPJ sont contraints de faire les rapports, se déplacer, descendre sur le lieu pour découvrir les faits infractionnels entre autres les violences sexuelles« , a fait savoir Me Jimmy Bashile, coordonnateur de la clinique juridique de l’ONG Action contre l’impunité et facilitateur de la formation des OPJ.

« Mais ils sont butés à un défi. Ils n’ont pas de mobilité, ils sont aussi butés aux difficultés par rapport aux fournitures de bureau, entre autres du papier…Ils ont vu vraiment comment il faut dresser les procès-verbaux, quelles sont les mentions qui sont reconnues importantes sur les PV. Et comment est-ce qu’ils peuvent faire d’autres PV qu’on appelle les PV subséquents« , a-t-il ajouté.

La formation des officiers de police judiciaire sur la gestion des cas de violences sexuelles a pris cinq jours, soit du 02 au 06 juillet, avec l’appui de l’Agence belge pour le développement, à l’intention de près de 40 agents de l’ordre. Ils ont appris différentes matières sur l’éthique et la déontologie et la protection d’un survivant de violences sexuelles.

« Nous avons commencé ensemble avec les amis et finalement nous avons atterri en bonté, dans une ambiance de convivialité. Tout le monde était content, on a formulé même des recommandations par rapport avec le travail sur terrain. Ils ont déjà un bagage intellectuel important qui peut leur permettre de pouvoir poser des actes sur terrain en tant qu’OPJ et en toute responsabilité », a poursuivi Me Jimmy Bashile.

Et de conclure : « Ils ont retenu que la victime qui doit être envoyée chez le médecin doit aller dans au moins 72 heures pour permettre au médecin de découvrir si la victime a été contaminée de maladies sexuellement transmissibles, ou soit il a été contaminé par le VIH/SIDA, ou soit elle a été engrossée, tout ça, ce sont les éléments sur lesquels on a discuté et qui ont fait objet de nos débats, et je crois que tous nous avons abouti à une même conclusion ».

ACP/C.L.

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