Kasaï-Oriental : évaluation de la Résolution 1325 des Nations-Unies à Mbuji-Mayi

Mbuji-Mayi, 26 mai 2024 (ACP).- La Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations-unies exhortant les Etats à promouvoir notamment le respect et la protection des droits des femmes a été évalué samedi à Mbuji-Mayi, lors d’un atelier au Kasaï -Oriental dans le centre de la République démocratique du Congo. 

« La Résolution 1325 a été promulguée en 2017, aujourd’hui sept ans après, pourquoi ne pas évaluer comment ce plan de la deuxième génération a pu fonctionner pour qu’on puisse mettre en place le plan de la troisième génération, pour voir les failles qu’il y a eu, et ce qu’on peut arriver à donner comme remède pour que la résolution porte ses effets estimés digne d’être escomptés », a déclaré l’abbé Pierre Kabamba, Président du cadre de concertation de la société civile du Kasaï Oriental.

« C’est un grand bénéfice pour la population est-kasaïenne parce qu’il s’agit d’un atelier d’évaluation de ce plan national, la mise en œuvre, la résolution 1325, une résolution des Nations unies en faveur des droits de la femme. Cette résolution porte sur quatre grands axes notamment la participation, la protection, la prévention et la relève, tout ceci, c’est toujours en faveur de la femme », a-t-il ajouté.

Cet atelier de deux jours, organisé par le ministère du Genre, famille et enfants, appuyé par ONU femme, a réuni les responsables de la police, de l’armée, des différentes divisions provinciales et les autorités politico-administratives de la province en vue de reformuler les recommandations.

« Les failles ont été constatées. Il y a eu beaucoup de lois en souffrance, trop peu de mécanismes d’accompagnement ont été notés. D’autres mécanismes provinciaux par exemple n’ont pas été fonctionnels, les moyens financiers qui pouvaient aider à ce que le travail se fasse sur terrain n’ont pas suffi, comment est-ce que ça peut produire des effets ? », s’est interrogé le président du cadre de concertation de la société civile.

Les travaux pratiques et réflexions des participants à ces assises, ont démontré que la femme a eu une faible participation dans le carré de prise de décision au Kasaï Oriental, au cours de la période de 2020 à 2023, consacrée à la deuxième génération.

« Après notre atelier, nous allons faire la redynamisation de la Résolution 1325 au Kasaï Oriental et soumettre aux parties prenantes, les failles pour une bonne évolution de la troisième génération. L’essentiel consiste à renforcer la place de la femme dans les carrés décisionnels au Kasaï Oriental », a expliqué Christelle Kazadi, membre du ministère du Genre, famille et enfant, bureau technique de la mise en œuvre de la Résolution 1325.

ACP/C.L.

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