Kasaï Oriental : les violences conjugales, source des troubles mentaux chez les victimes (Un activiste)

Mbuji-Mayi, 05 juillet 2024 (ACP).- Les violences conjugales ont été présentées comme une source de problèmes de santé susceptibles de provoquer des troubles mentaux chez la victime, lors d’un entretien vendredi à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï oriental (centre de la République démocratique du Congo).

« Les violences conjugales sont catégorisées parmi celles basées sur le genre, mais généralement qui passent dans ce que l’on appelle en criminologie ‘’chiffre noir’’. Mais elles constituent une source des conséquences néfastes par rapport à la santé physique voire la santé mentale de la victime», a déclaré  Me Clément Mukendi, conseiller juridique au Centre d’études et de formation populaire pour le développement des droits de l’homme à CEFOP/DH.

« On ne peut savoir et ni identifier ou faire des statistiques par rapport aux cas des violences domestiques, parce que généralement ils se commettent dans les foyers et, compte tenu de la coutume qui continue à peser surtout sur les femmes et les enfants, ces cas-là restent parfois non dévoilés », a-t-il dit, avant de souligner : « particulièrement, dans nos différents ménages, nous voyons qu’il y a parfois des cas de violences émotionnelles ou verbales. Donc on utilise les injures mais la victime ne sait pas parler ou se confier pour dénoncer cela et elle reste en train de ruminer. Cela engendre plusieurs conséquences. Il y a les violences physiques, les violences émotionnelles, les violences économiques par rapport au délit de ressources », a-t-il poursuivi.

Selon M. Mukendi, le mauvais traitement des enfants à la maison peut les pousser à se débrouiller, notamment les filles mineures qui s’adonnent à la pratique sexuelle.

« Par rapport aux enfants qui, actuellement, au-delà d’être soumis à des traitements cruels et dégradant sous forme de discipline familiale pour pouvoir maintenir leur éducation, il y en a qui sont contraints d’aller vaquer eux-mêmes pour se débrouiller afin de pouvoir trouver le pain quotidien. Il y a ceux-là qui se livrent à des pratiques de nature sexuelle. Vous verrez des petites filles mineures qui sont dans ce domaine en train d’œuvrer, et cela, compte tenu des réalités et des conditions de vie auxquelles elles sont soumises », a-t-il fustigé avant d’ajouter : « il y en a qui sont dans des petits commerces ambulants (vente d’eau potable, vente des fruits, etc.) tout en étant sur la route. Ils deviennent de plus en plus vulnérables parce qu’ils sont encore exposés à d’autres formes de violences ». Me Clément Mukendi soutient que sa structure organise à ce sujet, des campagnes de sensibilisation pour diminuer les cas de violence dans la province du Kasaï Oriental. ACP/C.L.

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