Kinshasa, 19 mai 2023 (ACP).- La campagne pour la célébration du 75èmeanniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme prévu le 10 décembre prochain a été lancée vendredi, à Kinshasa, en République démocratique du Congo, par le bourgmestre de la commune de Gombe.
« La communauté de Gombe est honorée d’abriter le lancement du 75ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme. Il est vrai que nous ne vivons pas dans un monde parfait en termes de droit de l’homme vu l’insécurité à la base de la violation flagrante de ces droits, des guerres et terrorisme qui sévissent dans certains coins de la planète », a déclaré le bourgmestre de la commune de Gombe, Léopold Manzambi Zola.
Il a loué les efforts fournis par le gouvernement congolais pour le respect des droits humains dans le pays. « Le gouvernement de la République a décidé d’intégrer il y a cinq ans, le service des droits humains au sein des entités territoriales décentralisées, notamment les communes. Ces services de proximité sont entrain d’abattre un travail appréciable », a-t-il dit, ajoutant que les communes sont les partenaires privilégiés en matière de droit de l’homme.
Pour sa part, le coordonnateur de la commission nationale des droits humains, Me Chevalier Kwete a retracé l’historique de la déclaration et son évolution à ce jour, demandé au Président de la République du Rwanda à cesser les hostilités en RDC en retirant son abus dans le pays, pour le respect des droits de l’homme conformément à la déclaration universelle.
Plusieurs activités prévues à cette célébration
Le coordonnateur du bureau de terrain de Kinshasa (BTK), Mamadou Saliou Diallo a, quant à lui, annoncé que pour célébrer cet anniversaire, les Nations-unies ont décidé de lancer une campagne annuelle dénommée « initiative droits humains 75 » qui sera marquée par plusieurs activités aussi bien au plan international qu’à l’échelle nationale des états.
« L’initiative droits humains 75 sera célébrée en RDC autour de trois principaux objectifs axés sur l’universalité, le progrès et l’engagement de promouvoir l’universalité et l’indivisibilité des droits de l’homme », a-t-il dit.
Mamadou Saliou Diallo a exhorté les parties prenantes, notamment le gouvernement, la société civile, la Police nationale congolaise, et les forces armées de la RDC à un engagement à cette campagne pour valoir les droits humains en conscientisant le public en général et le secteur d’intervention de chacun en particulier, afin de positiver et renverser la tendance de violation des droits de l’homme à Kinshasa.
Pour un accompagnement de la police
De son côté, la représentante de la société civile congolaise, Desy Furaha a plaidé pour un accompagnement en faveur de la police nationale congolaise (PNC) dans le domaine de la détention. « Il s’observe à travers la ville de Kinshasa, dans certains commissariats où il n’y a pas des cachots répondant aux normes internationales; où les femmes, les enfants et les hommes sont mélangés dans une seule pièce avec tous les risques de renforcer leur délinquance que de contribuer à leur resocialisation ».
« La société civile de Kinshasa, partenaire de l’Etat congolais, contribue chaque jour à la promotion, protection et au progrès des droits de l’homme. Les acteurs de la société civile que nous sommes, quel que soit les noms que nous portons, défenseurs des droits de l’homme, ONG relatives aux droits de l’homme, association d’avocats, des étudiantes, syndicats, instituts universitaires, les organisations caritatives œuvrons tous pour un meilleur avenir et partageons la même quête de justice, d’égalité et de respect de la dignité humaine », a-t-elle renchéri.
Rappelons que le 10 décembre 1948, les 58 États membres qui constituaient alors l’Assemblée générale ont adopté la déclaration universelle des droits de l’homme à Paris, au palais de Chaillot. Elle est un guide concret composé de 30 articles qui portent notamment sur l’accès à l’éducation, l’emploi, à une rémunération équitable, au droit de vote et aux soins de santé. ACP/ Kayu