Kinshasa 25 juin 2023 (ACP).- Les femmes ingénieurs en génie civile ont été invitées à partager leurs expériences professionnelles au profit de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) alors qu’elles célébraient leur journée, a appris samedi l’ACP de cette structure d’encadrement des travaux de construction d’infrastructures en République démocratique du Congo.
« L’objectif de cette première édition de la Journée internationale des femmes en génie civile, vise notamment à sensibiliser et encourager toutes les femmes de l’ACGT afin de partager leur expérience et contribution au sein de cette entreprise », a indiqué le directeur administratif et patrimoine de cette entreprise, Junior Mumba Wa Mumba.
Il a fait savoir que seuls 28% des femmes dans le monde ont un diplôme en ingénierie, avant de citer les pays ayant un taux élevé des femmes ingénieures notamment, l’Algérie avec 48,4%, la Tunisie 44,2%, la Syrie 43,9% et la Maroc 42,2%.
« Le faible taux des femmes qui s’orientent vers les métiers de génie s’explique par les stéréotypes du genre comme quoi, les femmes sont plus émotives que les hommes, les préjugés inconscients, les obstacles structurels et culturels comme la discrimination à l’embauche et la conciliation travail-famille », a-t-ilexpliqué.
« Sur 261 cadres et agents de l’ACGT, 196 sont des hommes et 65 sont des femmes, et 121 sur 261 soit 46,36% sont des ingénieurs, des architectes, topographes, géologues et autres. Tandis que 140, soit 53,64% sont de formation de métier support comme des juristes, économistes, professionnels de santé, et tant d’autres », a fait savoir le directeur administratif et patrimoine de l’ACGT.
Dans le souci d’augmenter les rations des femmes en génie civile et de cœur de métier, M. Mumba a précisé que sa structure a mis en place une politique incitative qui soutient les talents des femmes et des jeunes filles afin que celles-ci s’orientent vers la filière technique.
« L’ACGT a déjà mis en place une Association des femmes (AFACGT) pour palier à cette problématique », a-t-il signalé.
Faisant une brève présentation sur les femmes dans l’ingénierie, Mme Juliette Kasongo a par ailleurs, signalé la participation en vidéoconférence des femmes des provinces, avant de souligner que jadis, ces dernières étaient tenues à l’écart et considérées comme inférieur à l’homme du point de vue intellectuelle et technique. C’est un faux argument car, les capacités humaines ne peuvent pas se juger en fonction du genre. « Il n’existe pas de hiérarchie fondée sur le genre homme et femme », a-t-elle conclut. ACP/CL