Kinshasa, 18 janvier 2025 (ACP).- Les jeunes filles, mineures et adultes, de Kinshasa en République démocratique du Congo, se sont adonnées aux jeux de hasard communément appelé « Pari foot », traditionnellement reconnus aux hommes, dans le souci de subvenir à leurs besoins, a constaté l’ACP vendredi lors d’une ronde dans différents carrefours de la capitale congolaise.
« Je joue depuis cinq mois. Je ne connaissais rien du football, mais j’ai appris grâce à mon cousin. Maintenant je peux parier seule et gagner (…). Je joue, faute de mieux, et pas par fierté, car je n’aimerai pas me prostituer « , a déclaré Cécile Kanku, licenciée en droit de l’Université protestante au Congo.
« Je joue à ce jeu d’hasard faute d’emploi et pour faire face aux contraintes financières. J’espère trouver, un jour, un travail digne. En attendant, j’envisage, aujourd’hui, jouer en ligne, pour plus de discrétion« , a-t-elle ajouté.
Joseline Elikiemoto, femme ménagère a, pour sa part, fait savoir qu’elle joue par manque d’emploi et que son objectif est de gagner plus d’argent pour se lancer dans le commerce.
«Je joue au « Pari foot », premièrement par manque de travail. Mon objectif est de gagner plus d’argent pour me permettre de me lancer au commerce, bien que je ne connais pas l’origine ni encore l’initiateur de ce jeu d’hasard », a-t-elle dit.
Ce phénomène, particulièrement visible dans plusieurs communes de la ville de Kinshasa, révèle une réalité sociale face au chômage. Des femmes, jeunes comme des hommes choisissent les paris sportifs comme source alternative de revenus. Mais cette tendance soulève des questions sur le besoin d’offrir des solutions durables aux jeunes diplômés, en particulier aux femmes.
Le pari sportif est un jeu d’argent sur la prédiction d’un événement lors d’une rencontre sportive. Il existe des nombreux types de paris dont le plus simples consistent à parier sur la victoire d’une équipe où d’un sportif.
ACP/C.L.