Kinshasa, 5 septembre 2024 (ACP).- Des jeunes de la commune de Mont Ngafula dans l’ouest de Kinshasa en République démocratique du Congo, ont été sensibilisés, jeudi au danger d’une vie sexuelle précoce, lors d’une conférence organisée par l’association » Femme et engagement ».
« Ne pas aborder le sujet avec les enfants ne les épargne pas du danger de grossesses précoces, la contraception, les infections sexuellement transmissibles, les avortements et autres. Nous devons communiquer pour sensibiliser les jeunes aux dangers auxquels ils peuvent être exposés », a déclaré Maria Lopbote, coordonnatrice de l’association » Femme et engagement ».
« La contraception n’est pas encore ancrée dans la conscience collective juvénile, parce que la sexualité en milieu familial, religieux, scolaire demeure un tabou. J’en appelle à la responsabilité des jeunes face à l’utilisation de différentes méthodes modernes de contraception pour se mettre à l’abri des maladies sexuellement transmissibles, les grossesses précoces et non désirées dont les conséquences ne sont plus à démontrer », a-t-elle ajouté.
Pour combattre ce fléau, l’association « Femme et engagement » soutient les initiatives visant à conscientiser la jeunesse à travers des échanges sur la sexualité, considérée abusivement comme sujet tabou dans la société congolaise.
«Ces activités de sensibilisation sont louables, car ça permet aux jeunes d’échanger sur la sexualité, considérée comme un sujet tabou dans notre société. La contraception peut aider à espacer les naissances et garantir le bien-être familial. Raison pour laquelle il faut toujours soutenir les actions visant à conscientiser la jeunesse sur la contraception afin de lutter contre les grossesses précoces et avortements clandestins», a indiqué Corneille Mambo chargé de communication dans ladite structure.
Selon plusieurs rapports, les jeunes de 15 à 24 ans ont leur première relation sexuelle sans préservatif. Les jeunes filles sont les plus exposées au danger de grossesse non désirée, entraînant l’arrêt de l’école, des accouchements difficiles, les difficultés socio-économiques, et les infections sexuellement transmissibles. Les services de santé sexuelle et reproductive, y compris la planification familiale demeurent des leviers de l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. ACP/