Kinshasa, 21 mai 2024 (ACP).- La question des préjugés à l’endroit des femmes journalistes a été au centre d’un atelier de formation sur l’évaluation et l’analyse des stéréotypes dans les médias, organisé mardi à Kinshasa en République démocratique du Congo par l’Association congolaise des femmes journalistes de la presse écrite (Acofep).
« On trouve plus des stéréotypes à l’endroit des femmes journalistes dans certaines maisons de presse, où elles sont traitées comme des faibles», a déclaré Grâce Shako, animatrice de la formation.
Et d’ajouter : «Les stéréotypes sont des préjugés qu’on a en général sur une personne ou sur un groupe de gens. L’impact des stéréotypes qu’on assimile aux femmes des médias sont aussi une forme de discrimination à leur égard, par ce qu’elle conditionne leur façon de voir les choses. Dans plusieurs médias, les femmes occupent peu des postes de prise de décision ».
Mme Shako a recommandé aux femmes de médias de se prendre en charge et de savoir transmettre leur connaissance aux générations futures. Donc il doit avoir une collaboration intergénérationnelle.
Elle a cité, à titre illustratif, un rapport de l’Union congolaise des femmes des médias (Ucofem) sur un échantillon de 30 média sélectionnés, après étude et analyse relève une faible représentation de la femme au niveau décisionnel. Les femmes sont représentées avec une proportion de 26% sur 74% des hommes. Au niveau des organisations de médias en général 20 hommes sont propriétaires d’organes de presse contre 7 femmes.
Pour sa part, Mme Laetitia Mwabila, l’une des intervenants a fait savoir qu’il existe plusieurs causes qui ne permettent pas à la femme d’occuper les postes décisionnels.
« La faible application des texte juridique promouvant les droits des femmes, la faible vulgarisation de ce texte, la persistance des us et coutume rétrograde, les nommés socioculturelle, la mauvaise interprétation de précepte religieux, la sous-estimation de soi, l’analphabétisme politique et juridique, la peur de risques, le manque de vision et d’ambitions, le manque d’expertise et d’expérience de la gestion ainsi que la faible connaissance de l’utilisation des outils numériques constituent un obstacle pour l’accès de la femme au poste de prise de décision», a-t-elle souligné. ACP/Kayu