Kinshasa, 07 juin 2025 (ACP).- La prolifération des boissons alcoolisées a été présentée samedi comme un facteur accentuant les violences basées sur le genre (VBG), la délinquance juvénile et les antivaleurs à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), lors d’un entretien.
« Les jeunes se livrent davantage à l’ivrognerie suite à la prolifération des boissons alcoolisées dans la ville de Kinshasa (…). La consommation abusive des boissons fortement alcoolisées est un facteur qui favorise les VBG et accentue a délinquance juvénile, les antivaleurs et la dépravation des mœurs dans notre société », a déclaré Joséphine Mosuwa, encadreur des jeunes adolescents au sein de l’ONG « La trompette ».
« La jeunesse est une main d’œuvre indispensable pour le développement d’un pays. Il est important de les encadrer à travers des formations pouvant les aider à devenir autonomes financièrement », a-t-elle ajouté, avant d’appeler le Gouvernement à prioriser l’encadrement des jeunes et à mettre fin à ce phénomène d’ivrognerie qui caractérise la jeunesse kinoise, tout en invitant les jeunes à capitaliser leur jeunesse pour s’autoformer.
« Les autorités doivent mettre en place des mécanismes de contrôle et de suivi pour limiter la circulation et la commercialisation des boissons alcoolisées qui se fait de manière abusive », a indiqué M Mosuwa.
Elle a demandé également aux autorités de créer les emplois pour un encadrement effectif des jeunes, car le chômage pourrait occasionne la délinquance juvénile.
La prolifération des boissons alcoolisées est un problème majeur en RDC, notamment dans les milieux universitaires et urbains. Ce phénomène est lié à divers facteurs, notamment la consommation de masse de ces boissons comme un moyen de divertissement et de gestion des difficultés sociales. Elle nécessite une approche globale, incluant la réglementation, le contrôle qualité, la sensibilisation et une prise en compte des facteurs sociaux et économiques qui y contribuent.
ACP/UKB