Kinshasa : la sécurisation électorale sensible au genre au centre d’un atelier 

Kinshasa, 25 avril 2025 (ACP).- La sécurisation électorale sensible au genre a été au centre des échanges, au cours d’un atelier de réflexion et de plaidoyer organisé vendredi, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) en faveur des membres des organisations féminines et des partis politiques.

« Les objectifs de cette rencontre sont entre autres : échanger avec les autorités compétentes et les organisations de défense des droits des femmes sur la question de sécurisation des femmes et leurs votes pendant les élections, plaider pour la prise des mécanismes efficaces afin de sécuriser les femmes et leurs votes pendant les élections ainsi que de lutter contre la violence électorale orientée contre les femmes candidates« , a déclaré Grâce Lula, directrice exécutive du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise(Cafco).

« Le Cafco remet sur la table l’épineuse question de la participation politique de la femme, pour voir comment et à quels niveaux mener des plaidoyers pouvant aider à trouver des solutions idoines aux multiples difficultés et violences qui entravent l’émergence des femmes en politiques. Mais aussi de trouver des voies de sortie pour une sécurisation des élections qui soit sensible au Genre« , a-t-elle ajouté.

La directrice exécutive du Cafco a fait savoir que la RDC vient d’expérimenter son quatrième cycle électoral au cours duquel les femmes n’ont ménagé aucun effort pour marquer leur présence, aussi bien comme électrices que comme candidates. Ceci, en bravant diverses difficultés, notamment dans l’inscription électorale, au dépôt des candidatures, ainsi qu’à la campagne électorale, aux scrutins directs et indirects et aux contentieux etc.

Des obstacles à la participation politique des femmes 

Mme Lula a cité, notamment des pratiques discriminatoires et limitatives parmi les obstacles à la participation politique des femmes durant le processus électoral en RDC.

 « Pendant ces quatre cycles, Cafco qui étaient sur terrain a pu soulever divers obstacles qui se sont dressés devant les femmes candidates et électrices, tels que des pratiques discriminatoires et limitatives, des attitudes, comportement, des actes posés par différents autres acteurs qui ont constitués des épines dans le pied des femmes candidates, mettant en péril la participation politique des femmes« , a-t-elle indiqué.

« Parmi les obstacles rencontrés par les femmes, il y a des menaces, des intimidations, des attaques de tout genre y compris, à travers les réseaux sociaux, le harcèlement physique et émotionnel, ainsi que des injures, la destruction des matériels de campagne des femmes candidates, les violences physiques, verbales et sexuelles« , a-t-elle évoqué.

Mme Lula a, par ailleurs, précisé qu’une enquête a été menée par Cafco à travers les 26 provinces du pays sur les difficultés auxquelles les femmes candidates étaient confrontées lors des élections de 2023-2024 et cette dernière a mis en exergue un arrière-goût amer, un dégoût de la politique, le découragement, la déception, ainsi que la perte d’intérêt et de confiance des femmes dans le processus électoral.

« Les différentes interventions alignées  constituent une pépinière pouvant aider Cafco à glaner les informations pour des actions en faveur des processus électoraux humanisés et sensibles au genre« , a-t-elle conclu. 

Le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (Cafco) a organisé cet atelier de réflexion et de plaidoyer sur la sécurisation électorale sensible au genre en partenariat avec Open society africa (OSA).

ACP/C.L. 

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