Kinshasa : lancement de la campagne contre les contenus toxiques subis par les journalistes

Kinshasa, 21 mai 2025 (ACP).- Une campagne contre les contenus toxiques subis par les femmes journalistes sur les réseaux sociaux a été lancée mercredi par le « Balobaki Check », un média congolais spécialisé dans le fact-checking, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris des organisateurs.

« Nous lançons cette campagne dans un contexte où nous constatons que les femmes journalistes sont à la fois victimes et cibles de fausses informations sur les réseaux sociaux. Il s’agit de valoriser leur voix face aux contenus toxiques, de les outiller sur les attitudes à adopter face à une information, et de leur apprendre à traiter une fakenews », a déclaré Ravanely Ntumba, chargée de projet adjointe au sein de « Balobaki Check ».

« Cette action, d’une durée de 10 jours, mettra en exergue des messages de sensibilisation à travers 10 capsules vidéo exclusives, qui mettront en lumière les témoignages et les perspectives des femmes journalistes congolaises ayant été affectées par des fakenews ou des discours de haine », a-t-elle ajouté. Selon Ravanely Ntumba, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un projet de jumelage entre « Balobaki Check » et « InfoElles », un média sénégalais promouvant les droits des femmes. Elle est soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dans le but d’associer les femmes journalistes à lutter contre la désinformation et les discours de haine à travers l’éducation aux médias (EMI).

Au-delà des témoignages, des conseils pratiques pour vérifier l’information ainsi que des appels à l’action pour s’engager en faveur d’une toile respectueuse seront abordés au cours de cette campagne, où des femmes ayant exercé dans le journalisme et ayant été victimes d’attaques en ligne s’exprimeront. « Les messages diffusés dans ces vidéos s’adressent aux jeunes femmes journalistes utilisatrices des réseaux sociaux, afin de leur offrir des repères, ainsi qu’aux acteurs des médias et à la communauté en général, pour les inviter à inclure une approche de genre », a précisé Mme Ntumba.

Ce projet qui lutte contre la propagation de discours de haine à l’égard des femmes journalistes, a été lancé lors d’une formation de trois jours en mars dernier, à laquelle ont participé 20 femmes journalistes de différents médias. Ces professionnelles ont été outillées aux techniques de fact-checking et à la sécurité numérique. Cinq participantes ont pris part à l’enregistrement des capsules vidéos aux côtés des femmes journalistes engagées ou victimes de la désinformation et des discours de haine. ACP/

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