Kinshasa, 17 juin 2024 (ACP).- Le droit de l’enfant dans l’environnement numérique a été expliqué lundi dans une école de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), lors d’une matinée de réflexion dans le cadre de la Journée internationale de l’enfant africain, célébrée le 16 juin de chaque année.
« La journée de l’enfant africain nous offre l’occasion de rappeler l’importance de soutenir tous les enfants africains et de défendre leurs droits. Cette année, la commémoration de ladite journée met en lumière les droits de l’enfant dans l’environnement numérique, soulignant ainsi l’importance de la technologie et de l’accès à l’internet pour les enfants africains », a déclaré Carlin Vese, président national du Réseau des hommes engagés pour l’égalité du genre en RDC (Rheeg-RDC).
L’objectif de cette journée de réflexion, a-t-il dit, est de sensibiliser d’abord les jeunes qui sont les plus victimes de mauvaises influences des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Il était également question d’encourager les acteurs sociaux et le gouvernement à prendre des engagements concrets en faveur de la réalisation de ces droits.
« Il est impératif de favoriser l’accès de tous les enfants à une éducation de qualité, à la sante, à l’identité, aux loisirs. Nous devons tous continuer de nous mobiliser pour éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des filles, de toutes pratiques préjudiciables, de maltraitance, d’exploitation de toutes formes de violence et au respect des droits des enfants pour mieux les protéger», a souligné M. Vese.
« La technologie offre à nos enfants de nombreuses possibilités de s’épanouir et de s’intégrer dans la communauté mondiale. Mais les opportunités s’accompagnent aussi des menaces et des défis. Tout comme dans le monde non numérique, les canaux numériques ne sont pas exempts d’abus, de violence ou d’intimidation », a-t-il ajouté.
Les élèves ont, à leur tour, reconnu les opportunités offertes par les technologies numériques tout en soulignant les risques auxquels ils sont exposés.
Ils ont souhaité que les autorités placent les enfants au cœur des politiques numériques en leur donnant une voix dans leur élaboration.
« Nous sommes conscients des opportunités que le monde numérique nous offre, notamment dans la recherche, la culture et la formation. Toutefois, ce que nous déplorons, ce sont de fausses informations, des contenus violents ou pornographiques mis à la portée de tous », a indiqué Yves Mpiana, élève en 4ème des humanités au Complexe scolaire « Marcelin Mobateli ».
Les parents, premiers responsables de la protection de l’enfant dans le monde numérique
En outre, M. Vese a précisé que les parents sont identifiés comme les premiers responsables de la protection de l’enfant, y compris dans le monde numérique. « Les enfants ont besoin de la prise de mesures pour garantir un accès abordable à des ressources en ligne de qualité pour tous les enfants », a-t-il dit.
« Il est de notre devoir en tant que parents de nous assurer de la protection de nos enfants contre les dangers en ligne, de la préservation de leur vie privée et de leur identité ainsi que de la promotion des compétences numériques et de l’implication du secteur privé dans la protection des enfants en ligne », a-t-il précisé. ACP/