Kinshasa : le respect de l’éthique recommandé  aux professionnels des médias

Kinshasa, 04 mai 2023.-(ACP).- Le respect de l’éthique  et de la déontologie journalistique ainsi que des lois de la RDC ont été recommandés mercredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo aux professionnels des médias par la directrice nationale de l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM), Rose Masala Ndarabu.

« Le but principal de cette recommandation est de lutter contre les impunités dont les journalistes sont victimes », a-t-elle  fait savoir dans  le cadre de la journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année,  avant de relever que sur 10 assassinats des journalistes, 9 demeurent impunis. Et cette impunité est tellement énorme que j’exhorte les instances de prise des décisions à laisser les journalistes travailler librement afin de ne pas être muselés.

« Bien que la presse nous passionne tellement, nous devons exercer notre métier avec objectivité en respectant le code d’éthique et la déontologie journalistique dans l’exercice de notre profession vu qu’il existe des principes et des lois à respecter. C’est ça qui est la meilleure protection pour nous journaliste », a soulevé Rose Masala, avant de d’insister que la presse, « C’est la voix de sans voix. Le travail du journaliste c’est de donner la parole à tous. La liberté d’opinion et la liberté de la presse constitue la pierre angulaire des cellules démocratiques. Il faut que le débat d’idées continues. Il faut que tout le monde s’exprime, pas seulement les décideurs ou les responsables, mais aussi toutes les couches sociales ».

Quant à la célébration de la journée mondiale de liberté de la presse, Mme Masala a fait savoir que l’UCOFEM a salué l’engagement du chef de l’Etat, du gouvernement et tous les partenaires internationaux et nationaux qui œuvrent dans le domaine de la communication, en accompagnant les journalistes par des formations.

« Nous sommes très fiers de la manière dont la journée de la liberté de la presse s’est déroulé. Nous avons vu la mobilisation de toutes les parties prenantes, notamment le Président de la République, les membres du gouvernement, les partenaires techniques et financiers ainsi que les professionnels de média », s’est-elle réjouit.

Bilan de l’UCOFEM par rapport à la représentation des femmes dans les médias

Par ailleurs, la directrice nationale de l’Union congolaise des femmes des médias, Rose Masala Ndarabu a révélé que selon une étude de structure réalisée en 2022, l’UCOFEM a présenté une faible représentation des femmes au niveau décisionnel, soit 26% contre 74% des hommes sur 20 médias sélectionnés dans la ville de Kinshasa.

Au niveau des radios, la proportion est équilibrée, c-à-d, 50/50. Quant aux entreprises de la presse écrite, les femmes représentent 25% contre 75%. Et pour les presses en ligne, les femmes sont comptées à 20% contre 80.

« Ces chiffres c’est pour dire que les femmes ne sont pas très  bien représentées, mais elles progressent tout de même parce qu’avant, on ne pouvait même pas compter 5% », a-t-elle dit, ajoutant « qu’il ya  les us et coutumes qui continuent à être observée. Et notre travail est de lutter contre les pratiques rétrogrades et les stéréotypes », a-t-elle conclu. ACP/

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