Kinshasa, 09 mars 2023 (ACP).- Le sectionnement des trajets a refait surface dans la ville de Kinshasa en République démocratique du Congo, occasionnant la hausse de prix du transport en commun, a constaté jeudi l’ACP lors d’une ronde.
« Les taximan préfèrent sectionner le trajet comme bon leur semble. Pour la course du Rond-point des Huileries jusqu’au Boulevard du 30 juin, les taximen la sectionne en deux, du Rond-point jusqu’à l’avenue Itaga puis de là, ils prennent encore d’autres clients pour faire Boulevard. Une façon pour eux de faire une double course afin de gagner plus », a dénoncé le commerçant, Glody Tobi.
Certains conducteurs interrogés surplace expliquent que cette pratique leur permet d’augmenter les recettes journalières afin de combler les déficits causés par la hausse des prix du carburant et les embouteillages qui s’observent dans la ville de Kinshasa.
« Cette montée ou inflation de prix est due à la flambée des prix des produits de première nécessité sur les marchés et de la hausse du prix de carburant, occasionnée par le taux de change. Un litre d’essence revient à ce jour à 2.885 dans les points de vente habituels », a révélé un conducteur.
« Actuellement, la course boulevard-Kintambo varie selon les heures entre 1.000 et 3.000 FC, de même Quartier 1- Boulevard dans les taxis bus. Aussi, pour les taxis communément appelé Ketch c’est encore pire, la course varie entre 2.000 et 5.000 FC ces derniers temps », a déploré un passager dans la commune de Gombe.
Avant cette tendance haussière des prix de transport dans la capitale congolaise, plus précisément avant janvier 2022 jusqu’au mois d’octobre 2022, a confié Sylvain Nsumbu, résidant de la commune de Lingwala, la course Boulevard-Kintambo magasin coûtait environ 500 FC.
« Nous demandons à l’autorité urbaine de prendre ses responsabilités en main, en régulant ce secteur qui dérange la quiétude de la population kinoise », a plaidé un habitant de la commune de Kinshasa, Blaise Mangombo. ACP/KHM/ODM/May