Kinshasa, 13 juin 2025 (ACP).- Le travail des enfants a été qualifié vendredi comme violation flagrante de leurs droits, par un acteur social à Kinshasa, capitale de la RDC, en marge de la Journée mondiale contre le travail des enfants, célébrée le 12 juin de chaque année.
«Le travail des enfants prive ces derniers de leur enfance, de leur éducation et met souvent leur santé et leur sécurité en danger. Il perpétue un cercle vicieux de pauvreté et constitue une violation flagrante des droits de l’enfant », a déclaré Adelard Ikasa Apangwa, coordonnateur de l’Asbl les « Amis de Maman Liliane Bemba (AMLB) ».
«Malgré les engagements internationaux, l’interdiction légale du travail des mineurs et les efforts déployés, des milliers d’enfants congolais continuent d’être exploités dans des conditions inacceptables», a-t-il ajouté.
M. Adelard Ikasa a fait savoir que malgré la gratuité de l’enseignement de base instituée par le président de la République Félix Tshisekedi, des enfants congolais continuent à traîner dans les rues.
«Le travail des enfants en RDC se manifeste sous diverses formes, à savoir: l’exploitation minière artisanale dans des régions comme l’Ituri, la prostitution et l’exploitation sexuelle des jeunes filles dans certaines zones minières, ainsi que la vente ambulante et les travaux domestiques», a-t-il déclaré soulignant que ces pratiques sont exacerbées par la pauvreté, les conflits armés et l’absence de protection sociale efficace.
Le coordonnateur de cette structure a, à cette occasion appelé les autorités gouvernementales du pays, les organisations internationales et la société civile, de redoubler d’efforts pour protéger les enfants et leur garantir un avenir digne.
En outre, M Ikasa Apangwa a fait remarquer qu’en RDC, de nombreux enfants, vivant dans la pauvreté, sont parfois contraints de vendre dans les rues pour subvenir aux besoins de leur famille et sont exposés aux dangers tels que les accidents, les enlèvements ou les escrocs tueries. D’où, ils sont privés de leur droit à l’éducation pendant que d’autres enfants de leur génération sont à l’école, a-t-il dit.
«Le 12 juin marque la Journée mondiale contre le travail des enfants, une réalité malheureusement fréquente en RDC. Il y a urgence de protéger les enfants contre les travaux forcés, pour leur garantir le droit fondamental à l’éducation», a-t-il conclu.
La Journée mondiale contre le travail des enfants est l’occasion de rappeler l’urgence d’agir. Il est impératif de renforcer les systèmes de protection sociale, d’améliorer l’accès à une éducation de qualité et de mettre en œuvre des politiques publiques efficaces pour éradiquer ce fléau.
ACP/ODM