Kinshasa, 26 avril 2025 (ACP).- L’éducation environnementale et la responsabilité des femmes dans la protection de l’environnement, ont été abordées samedi à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, lors d’un sommet des femmes entrepreneures et sociales du Congo.
« J’invite les femmes à ce jour, à prendre conscience de leur rôle prépondérant dans la protection de l’environnement. Dans nos marchés, ce sont les femmes qui prédominent, l’éducation environnementale et écologique doit commencer dès le bas âge. C’est la femme qui inculque les valeurs aux enfants. Vous devez prendre l’engagement à changer le Congo, la ville de Kinshasa en Kin la belle comme d’entend », a déclaré Julia-Jeannette Bosingizi, spécialiste des questions environnementales et écologiques.
« C’est une question de décision que chaque femme doit prendre dès à présent. J’invite les femmes entrepreneures à prendre des initiatives des ‘’Salongo’’ chaque samedi pour influencer d’autres femmes. Plantons des arbres dans nos rues et éduquons nos enfants concernant l’environnement et l’écologie. Dites-moi : ‘’je ne jetterai plus d’ordures par terre, dans des caniveaux’’, ne cherchons pas le diable ailleurs, car nous sommes responsables de la détérioration de notre environnement », a-t-elle ajouté.
A cette occasion, Myriam Sefu Onasaka, coordonnatrice national du Réseau des femmes entrepreneures et sociales du Congo (RFESC), a invité les femmes à la gestion et la transformation des déchets biodégradables et non dégradables pour le renouvellement de la ville de Kinshasa.
« Les femmes doivent prendre conscience de donner de la valeur à nos déchets car tout peut être transformable. Nous avons tous une grande responsabilité envers notre pays. Les déchets de nos produits agricoles et (plastiques) peuvent être transformés en essence, composites pour l’agriculture, briques et pavés pour nos parcelles…Nous demandons aux autorités de nous fournir des matériaux tels que véhicules, Ben pour le transport des déchets vers les lieux de transformation qui existent déjà », a-t-elle indiqué.
De son coté, Grégoire Mutshail a évoqué le rôle de la femme dans l’autosuffisance alimentaire pour le développement et l’émergence de la République Démocratique du Congo.
Selon lui, les femmes doivent se tourner aussi vers l’agriculture pour le développement socio-économique du pays et parvenir à une réelle indépendance.
« Nous devons disposer de nos propres semences. Le ministère de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire a pour rôle de vous accompagner, vous appuyer, vous informer et former sur l’innovation dans le domaine de l’agriculture et la sécurité alimentaire. Nous nous portons garant de vous accompagner du chant à la fourchette. Nous avons du pain sur la planche mais, ensemble, nous pouvons nous offrir une alimentation saine en produisant nous-mêmes avec nos propres semences. Nous attendons les semences des clous de girofles et des feuilles des lauriers que nous allons distribuer aux femmes », a fait savoir le ministre de l’Agriculture et sécurité alimentaire.
Le sommet des femmes entrepreneures et sociales du Congo, a été une journée de sensibilisation, inscrite dans le cadre de la mission de renforcement des capacités des femmes à travers l’éducation financière, l’entrepreneuriat féminin, la micro-finance ainsi que la sensibilisation aux violences faites à la femme et la promotion de l’agriculture par l’accès aux marchés publics. La présence significative des femmes à cette journée d’échanges a constitué un signal fort en faveur de l’engagement institutionnel pour le progrès économique et social des femmes en République Démocratique du Congo.
ACP/ UKB