Kinshasa, 13 mai 2025 (ACP).- L’encadrement des orphelins recueillis dans des foyers a fait l’objet d’un échange, lors d’une journée organisée mardi par les femmes d’une église à Bibwa, à N’sele, dans l’Est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
« Les mamans de la communauté baptiste au Congo (CBCO), nous venons auprès de vous très chers parents et fidèles pour vous donner quelques conseils concernant l’encadrement des enfants orphelins dans les foyers, car nous avons remarqué avec beaucoup de tristesses, que souvent quand il y a décès d’un ou de deux parents, les enfants deviennent l’objet de toutes les acquisitions, moqueries et insultes », a déclaré Charlène Baliyo, coordonnatrice de la Fondation « Ekunda ».
« Les enfants dont l’un des parents n’est plus en vie perdent facilement l’affection par manque d’encadrement, surtout quand le parent restant se remarie, les enfants vivent toujours isolés des autres enfants. Ils sont insultés à tout moment.
Ils sont même qualifiés de sorciers. Même quand ils sont malades ils ne bénéficient pas d’un bon encadrement », a-t-elle ajouté, avant d’appeler la communauté à faire preuve de compassion envers les orphelins.
« Les orphelins souffrent déjà du manque d’affection à cause du décès de leurs parents. Nous devons faire preuve de compassion envers ces enfants et les aider à bénéficier d’une bonne éducation et instruction », a indiqué Mme Baliyo.
Elle a déploré le fait de séparer les orphelins après le décès de leurs parents. « Les orphelins sont souvent séparés après le décès de leurs parents.
La vie de ses enfants est tellement chaotique. Il faut les laisser ensemble, afin de bénéficier d’une même éducation et des mêmes opportunités, surtout de se soutenir et de développer une affection particulière entre frères », a-t-elle relevé. « Notre souci est de bien encadrer ses orphelins qui se sentent toujours abandonnés. Aimons-les comme nous aimons nos propres enfants.
Evitons des différends avec eux pour qu’un jour ces enfants ne se retrouvent pas dans les rues. La rue n’a jamais enfanté pour qu’ils soient appelés « enfants de la rue ». Ils ont quand même un parent qui peut veiller sur eux pour leur émergence », a-t-elle ajouté.
Elle a, en outre, remercié les responsables des centres d’hébergement qui encadrent les orphelins et les enfants abandonnés, tout en préconisant la sensibilisation des parents pour l’encadrement des orphelins. ACP/