Kinshasa : les écoliers invités à dénoncer le harcèlement sexuel en milieux scolaires

Kinshasa, 28 septembre 2023 (ACP).- Les écoliers ont été appelés à dénoncer le harcèlement sexuel en milieu scolaire, lors d’une conférence en ligne organisée jeudi, à Kinshasa, dans la commune de Ngaliema en République Démocratique du Congo,  par le secrétaire d’une association des femmes, a constaté un journaliste de l’ACP.

« Cette journée a été organisée afin d’inviter un grand nombre d’élèves de cette partie de la République à dénoncer le harcèlement sexuel en milieu scolaire en vue d’éradiquer ce fléau.  Une sonnette d’alarme a été tirée sur la gravité de ce phénomène dans le souci d’inciter les écoliers et étudiants à prendre conscience de notre société », a déclaré le secrétaire du ‘’Mouvement des femmes unies pour le changement (MFUC)’’, Pascal Ilemba.

M. Ilemba a fait savoir qu’il était important de donner la parole aux élèves de la 3ème année des humanités de l’école la « Sagesse, Bondeko et providence » car, cela, a-t-il ajouté,  a permis de détecter les différentes formes d’harcèlements.

« Cette activité vise à conscientiser la jeunesse face à ce fléau qui bat son ampleur en ce 21ème siècle et qui nécessite une forte implication de la part des décideurs afin de l’éradiquer et assurer l’avenir de la jeunesse », a précisé M Ilemba avant de définir le harcèlement comme étant un acte de violence répétée, verbale, physique ou psychologique.

Selon lui, lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, il est déjà question du harcèlement parmi d’autres facteurs comme l’usage des nouvelles technologies qui conduisent à des situations de cyber-harcèlement.

« D’après certaines enquêtes menées autour de ce sujet, il y a lieu de noter que  7 élèves sur 2 subissent des violences dans des écoles », a-t-il soutenu.

Le harcèlement sexuel fréquent en milieu professionnel (une actrice sociale)

Selon l’initiatrice du ‘’MFUC’’, Patience Muntisumu Ansiyi, le harcèlement sexuel en milieu professionnel  est devenu de plus en plus  fréquent, et ceci malgré la loi  mise en place pour éradiquer les violences  sexuelles  à l’égard des femmes.

Mme Muntisumu a indiqué que certaines d’entre elles ont peur de dénoncer ces actes pour sauvegarder leur travail. En milieu professionnel, a-t-elle poursuivi, le harcèlement sexuel est la violence la plus fréquente. Il est le fait d’imposer à une personne de façon répétée des propos ou comportements à connotations sexuelles ou sexistes.

« Il est donc un problème qui se vit au quotidien par les femmes. Ces dernières gardent  silence tout en développant quelques  traumatismes du fait qu’elles se trouvent dans des conditions qui les obligent d’accepter  et de ne pas dénoncer pour sauvegarder leur gagne-pain », a-t-elle évoqué.

Il est aussi une infraction intentionnelle parmi les violences sexuelles dans la loi du n 6/018 du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais. Ainsi la loi prévoit 5 à 10 ans de servitude pénale pour toute personne qui aurait commis l’infraction du harcèlement sexuel.

Créée en janvier 2023 et basée dans la commune de Mont-Ngafula, MFUC a pour objectif de promouvoir les femmes, leurs activités grâce à un programme d’actions sociales qui consiste à organiser plusieurs actions de soutien, des conférences-débats, meetings en leur faveur.

ACP/KHM/ODM

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