Kinshasa, 23 novembre 2023 (ACP).- Les femmes congolaises ont été invitées à agir efficacement afin de promouvoir les méthodes d’adaptation pour lutter contre le changement climatique, au cours d’une rencontre des jeunes femmes de la société civile organisée jeudi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
« Promouvoir les méthodes d’adaptation pour lutter contre le changement climatique est le principal objectif de cette rencontre avec les jeunes femmes de la société civile, car celles-ci sont non seulement victimes mais actrices influenceuses de changement climatique », a déclaré Ornella Aosa, fondatrice de l’ONG « Action pour développement doré d’Afrique (ADDA) ».
« En effet, mettre à la disposition des femmes des formations en gestion des déchets entre autres la prise en charge des déchets ménagers, le tri des déchets, la transformation en compost pour le champ, le gaz et charbon pour la cuisine, qui est un élément causal de changement climatique, ça va leur permettre de lutter contre le changement », a-t-elle dit
Et d’ajouter : « le changement climatique a pour conséquence, la sécheresse du sol, des chaleurs intenses, et cela met en souffrance les femmes qui cultivent les champs, d’où on a la rareté de certains aliments exposés dans les marchés ».
Le changement climatique touche plus les femmes
Mme Aosa, également présidente du Conseil communal de la jeunesse de la commune de kasa-vubu (CCJ-KV), a, en outre, souligné que les femmes sont plus touchées dans ce phénomène, elles devaient être un facteur de développement des projets en impact environnemental.
« Les enquêtes doivent plus se référer aux femmes, et elles doivent donc être prise en compte dans la table de discussion et de négociation », a-t-elle ajouté.
« La vulnérabilité des femmes aux changements climatiques résulte de plusieurs facteurs sociaux, économiques et culturels. Elles ne peuvent disposer pleinement et librement des biens et des services environnementaux, car elles participent très peu à la prise de décision et sont exclues des projets de gestion de l’environnement », a souligné Ornella Aosa.
Elle a, par ailleurs, recommandé au gouvernement de menr des efforts pour intégrer la problématique hommes-femmes dans les politiques et les stratégies nationales ainsi que dans les projets liés au développement durable et aux changements climatiques ; les priorités et les besoins des femmes doivent être pris en compte dans les projets de développement ainsi que pour leur financement.
« Les organismes de financement et les donateurs pour leur part, lorsqu’ils créent et introduisent des technologies visant à atténuer les effets des changements climatiques, ils devraient aussi prendre en compte les situations propres aux femmes et faire de leur possible pour éliminer les obstacles économiques, sociaux et culturels qui empêchent les femmes d’en bénéficier et de les utiliser. La participation des femmes au développement des nouvelles technologies peut donner l’assurance qu’elles sont adaptées aux besoins, appropriées et durables », a-t-elle insisté.
Créée en 2022, l’ONG « Action pour développement doré d’Afrique (ADDA) a pour objectif, accompagner les personnes vulnérables dans des formations, sensibiliser la population au civisme électoral et promouvoir les idées des jeunes. ACP/