Kinshasa, 31 mars 2025 (ACP).- Une sensibilisation a été menée à l’égard des femmes de Lingwala, dans le nord de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), lors d’une conférence organisée lundi pour clôturer le mois de mars.
« Nous venons vous sensibiliser et vous encourager en tant que femme de Lingwala, particulièrement celle de l’administration de notre commune, à définir vis ambitions, à devenir autonomes et à croire en vos rêves, à renforcer votre confiance en soi et à vous aider à ne pas dépendre des autres pour atteindre vos objectifs professionnels et personnels ainsi que vos ambitions », a Denise vila, bourgmestre adjointe de la commune de Ligwala.
« Femme de Ligwala, nos droits sont-ils réellement reconnus ? Sommes-nous considérées à notre juste valeur ? Ne subissons-nous pas des violences, qu’elles soient morales ou physiques, y compris de la part de nos chefs de service et collègues ? A l’occasion de cette journée dédiée à la femme, réfléchissons ensemble et disons non à la discrimination », a-t-elle ajouté, avant de les inviter à dénoncer les injustices.
« Ne restons pas silencieuses face aux violences morales et aux abus dans notre communauté. Apprenons à dire « Stop » aux mauvais chefs et collègues qui nous poursuivent uniquement pour notre corps. Ensemble, faisons entendre notre voix et exigeons le respect qui nous est dû », a-t-elle conscientisé.
« J’aurais juste 4 grande ligne dans mon exposé d’aujourd’hui qui sont, entre autres : l’importance de l’autonomisation des femmes, le rôle des femmes dans la société moderne et l’historique de la grande journée du 8mars. Depuis 1977, chaque mois de mars, un thème est défini au niveau international. Cette année, l’accent est mis sur les droits des femmes, leur égalité et leur autonomisation. Il est essentiel que les femmes connaissent leurs droits, notamment dans le milieu professionnel, et dénoncent toute injustice », a-t-elle souligné.
Selon Mme Vita, l’autonomisation des femmes signifie indépendance. Une femme ne doit pas être dépendante d’un homme mais doit chercher des opportunités, créer des activités et entrer dans le monde des affaires. « Être indépendante, c’est être libre et contribuer pleinement à la société et à la famille. Dans la société moderne d’aujourd’hui, les femmes participent activement au développement économique et social. Elles ne sont plus confinées au rôle traditionnel du foyer, mais elles peuvent occuper des postes de responsabilité et jouer un rôle clé dans la communauté, aux côtés des hommes », a-t-elle relevé.
La congolaise appelée à cultiver les ambitions
Mme la vice-bourgmestre a appelé la femme congolaise à cultiver les ambitions et à viser des postes décisionnels. « Les femmes doivent cultiver des ambitions et viser des postes de décision. L’exemple de la Première ministre Judith et d’autres figures féminines montre qu’avec la formation, la détermination et la vision, il est possible d’accéder à de hautes responsabilités », a-t-elle indiqué. Elle a fait savoir que se former et s’informer sont des clés essentielles pour que la femme puisse avancer.
« Nous devons rester concentrées et nous auto-évaluer en tant que femmes. Notre mission est de continuer la lutte pour l’égalité, l’émancipation et l’autonomisation des femmes dans tous les secteurs de la société. Ensemble, poursuivons cette dynamique pour un avenir plus équitable pour toutes les femmes et les filles du monde entier », a-t-elle conclu. En 1977, l’Organisation des Nations Unies a officialisé la Journée internationale des droits des femmes et a appelé tous les pays à la reconnaître. En République démocratique du Congo, c’est en 1982 que cette journée a été commémorée pour la première fois. Le 8 mars est une journée de réflexion sur le chemin parcouru et sur les combats qu’il reste à mener pour l’égalité des droits. ACP/