Kinshasa : les jeunes appelés à s’abstenir de la vie sexuelle avant 18 ans

Kinshasa, 17 août 2024 (ACP).- Les jeunes de l’association  « jeunesse et épanouissement »  basée dans la commune de N’djili dans l’est de de Kinshasa en République démocratique du Congo, ont été appelés à s’abstenir de la vie sexuelle avant 18 ans, lors d’une journée de sensibilisation.

 « Les jeunes doivent avoir un comportement responsable,  s’abstenir de la vie sexuelle avant l’âge de 18 ans afin d’éviter les grossesses ou non désirées », a déclaré Mme Bertine Ntoto, coordinatrice de « Jeunesse et épanouissement.

« Je les invite à la pratique des examens cliniques en vue de déterminer le groupe sanguin, l’électrophorèse pour la drépanocytose avant d’ajouter l’importance de la vulgarisation des méthodes contraceptives, des programmes intégrés d’éducation psychologique à la vie scolaire dans les établissements », a-t-elle ajouté.

Mme Ntoto a fait savoir qu’il était aussi question de faire voir aux jeunes la promotion de la santé qui met l’accent sur la psychologie de l’individu qui peut générer des conséquences graves. Les grossesses précoces, a-t-elle dit entrainent les accouchements difficiles, le manque de connaissance de la santé maternelle, les avortements et bien d’autres.

Mme Roberta Yeleza, Conseillère dans le secteur de  la planification familiale dans cette structure a donné la communication sur « La santé de la reproduction ».

Selon elle, la santé de la reproduction a pour composante la consultation prénuptiale, la promotion de la santé en milieu scolaire,  la prise en charge des orphelins, la planification familiale et bien d’autres.

Par ailleurs, elle a déploré le manque d’utilisation des services de santé de la reproduction des jeunes au profit de l’automédication, évoquant les statistiques d’une étude menée dans cette structure l’année dernière expliquant  que moins de filles utilisent le préservatif.

« Le taux d’utilisation du préservatif chez les filles est de 40% contre 60% pour les garçons,  12% des filles tombent enceinte avant l’âge de dix-huit ans, 7% avortent à moins de dix-neuf ans. Le taux est élevé en ce qui concerne le VIH pour les filles », a expliqué Mme Yeleza.

L’objectif de cette rencontre, a-t-elle souligné, a été celui de contribuer à la réduction de la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles par l’accès aux services de santé sexuelle, de la reproduction et de leur autonomisation économique.

« Les jeunes chrétiens ne sont pas épargnés par le phénomène de grossesses précoces et leurs multiples conséquences. Ainsi, parler de la santé sexuelle et reproductive ne devrait plus être un sujet tabou pour la foi chrétienne, surtout si l’on sait qu’une adolescente congolaise sur trois est déjà mère. Les responsables de l’Eglise Catholique et de l’Eglise Evangélique du Congo (EEC) l’ont clairement indiqué lors de deux ateliers de formation des jeunes leaders confessionnels sur la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents, organisés dans leur structure », a-t-elle indiqué.

« L’on se sent anéanti lorsqu’on enregistre un cas de grossesse précoce à l’Eglise. On se sent incapable de faire quelque chose », a noté Mlle SyIvie Ndona, membre de l’équipe d’encadrement des jeunes à l’Ecole de dimanche de l’Eglise évangélique du Congo (EEC).

« Nous voulons prévenir les grossesses précoces. Et si, par malheur cela arrive, nous devons savoir comment aider les jeunes à y faire face. Je pense que ce séminaire arrive au bon moment et qu’il nous permettra de marquer un nouveau départ», a-t-elle conclu.

 Notons que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet « Promotion des droits et autonomisation socio-économique des femmes et filles vulnérables » mis en œuvre par ladite association.  Il cible les femmes et jeunes filles victimes des violences, séropositives, les personnes à revenu faible et les déplacés des zones de crise du Pool.

Elle était axée sous le thème : « les grossesses précoces  et la santé de la  reproduction ».  ACP/ C.L.

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