Kinshasa, 14 septembre 2023 (ACP).- Les médias et les différentes ONG ont été appelés jeudi à Kinshasa à dénoncer les violences obstétricales et gynécologiques (VOG) en République démocratique du Congo, par une victime de ces violences, au cours d’un entretien avec l’ACP.
« Des voix que nous avons traitées avec indifférence ou refusé d’entendre s’intensifient, ainsi que des actes sexistes et des violences commis pendant les examens gynécologiques ou l’accouchement. Cependant, des médias congolais et nombreuses organisations non gouvernementales qui existent en RDC doivent se lever afin de dénoncer ce fléau que subissent encore les femmes lors de leur accouchement », a déclaré la victime et mère de famille, Evelyne Hagu.
Elle a fait savoir que les médias et ONG possèdent le pouvoir de mettre non seulement à la lumière toutes ces violences obstétricales, mais aussi de sensibiliser les différents professionnels de santé à renoncer à ces habitudes qui conduisent à de nombreuses pertes de vies humaines.
« A travers les médias des sensibilisations, les femmes qui subissent des maltraitances des sages-femmes lors des accouchements sauront finalement que ces pratiques ne sont pas normales et pourront jouir de leur droit en tant qu’être humain », a poursuivi Mme Hagu, avant de préciser que dans ce combat, le gouvernement a aussi la responsabilité de soutenir les médias et les activistes des droits de l’homme en faisant appliquer la loi d’une part, contre les professionnels de santé qui sont dans ces pratiques et d’autre part, en faveur des femmes victimes de ces violences.
Pour elle, le droit peut être un facteur qui constitue un formidable outil à la prévention et élimination des violences obstétricales et gynécologue dans la mesure où les femmes enceintes ne seront plus ignorantes de leurs droits en tant qu’être humain à savoir : le droit au respect, à la vie, la dignité, la sécurité et la liberté.
« Au-delà de la connaissance de leurs droits, les femmes enceintes doivent avoir confiance en elles afin de toujours garder la tête haute devant de tels actes barbares qui portent atteinte à leur dignité et liberté », a conclu Mme Hagu. ACP/ODM