Kinshasa, 26 mai 2025 (ACP).- L’exposition sexiste et nudiste devenue monnaie courante sur les réseaux-sociaux a été présentée comme un manque de dignité à l’égard de la gent féminine de la République démocratique du Congo (RDC), dans le compte Facebook d’une activiste des droits des femmes, consulté lundi par l’ACP.
« Mes chères grandes et petites sœurs, l’exposition sexiste et nudiste qui est devenue monnaie courante sur les réseaux sociaux, constitue un manque de respect et de dignité à notre égard. Arrêtez, je dis bien, arrêtez ces bêtises, peu importent les raisons et motivations qui vous poussent à vous filmer pendant des moments d’intimité avec vos partenaires », a déclaré Nathalie Kambala Luse, présidente de l’ONG « Femme main dans la main pour le développement intégral (FMMI) ».
Mme Kambala a, à cette occasion, invité sa communauté à un usage responsable et respectueux des outils des Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication (NTIC).
« Je vous demande de vous servir des NTIC pour renforcer votre résilience et votre autonomie. Utilisez les réseaux sociaux pour suivre des formations, des coachings, pour évangéliser la parole de Dieu, pour éduquer la société et partager vos expériences afin de contribuer au développement de nos communautés », a-t-elle exhorté.
Elle a également martelé sur l’éthique et la moralité qui devraient guider les relations conjugales, tout en interpellant les hommes et les femmes, qui, dans un esprit de nuisance, partagent des vidéos et images nudistes d’intimité de personnes sur les réseaux sociaux.
« Ces pratiques constituent une infraction et une violence psychologique », a-t-elle dit.
Reconnaissante d’avoir été récemment désignée parmi les femmes ambassadrices, pour lutter contre les violences sexuelles basées sur le genre (VBG).
Nathalie Kambala Luse lutte depuis treize ans au sein de son ONG « FMMDI », basée à Kananga, une zone fortement affectée par les VBG, dans le Kasaï Central, dans le centre de la République Démocratique du Congo.
Son message intervient au moment où des vidéos intimes d’une influenceuse congolaise sont devenues virales sur les réseaux sociaux, où les commentaires l’exposent au dénigrement. ACP/JF