Kinshasa, 21 avril 2025 (ACP).- L’importance du dépistage de cancer du col de l’utérus a été expliquée aux femmes, en vue de préserver leurs vies, dans un entretien lundi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), avec un spécialiste.
«Le cancer du col de l’utérus occupe la première place (70 à 80%) et le cancer du sein vient en 2ème position (20 %). Compte tenu de cette réalité, les femmes doivent prendre l’habitude de se faire examiner régulièrement pour permettre un dépistage précoce des lésions précancéreuses et, ipso facto, la prise en charge précoce de ces cancers », a déclaré le Dr. Fabrice Lolangwa, spécialiste en anatomie pathologique (Anapath).
« Les cancers gynécologiques existent bel et bien en RDC. Par manque de dépistage dans notre pays, les patientes se font consulter généralement à un stade avancé de la maladie d’où leur prise en charge pose des sérieux problèmes à cause des plusieurs insuffisances diagnostiques et thérapeutiques (chimiothérapie et radiothérapie), souvent inaccessibles, à cause de leur coût élevé », a-t-il ajouté, avant de souligner les insuffisances infrastructurelles, notamment l’inexistence des organismes de sécurité sociale et le manque ou l’insuffisance des laboratoires spécialisés.
Selon le Dr. Lolangwa, La RDC a enregistré environ 9000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus et près de 6000 décès étaient attribués à cette maladie dans le pays. Il a, par ailleurs, recommandé au Gouvernement d’instaurer un système de dépistage systématique des cancers les plus fréquents chez les femmes, à l’instar du col utérin et du sein.
« A la lumière de ce qui précède, nous pouvons formuler les recommandations suivantes : aux Gouvernement d’instaurer un système de dépistage systématique des cancers les plus fréquents chez les femmes, à l’instar du col utérin et du sein, d’installer la vaccination anti papillomavirus humain (HPV) et de créer un programme national de lutte, un centre de cancérologie et le registre de cancer. Le médecin est tenu à examiner minutieusement et complètement toute femme qui se présente en consultation », a-t-il expliqué. « Lorsque les femmes cultivent un esprit de dépistage alors, dans ce cas, on peut dire à dieu au cancer de col de l’utérus », a-t-il conclu. ACP/