Kinshasa : ouverture de la troisième édition du forum international des femmes africaines

Kinshasa, 04 septembre 2023 (ACP).– Les travaux de la troisième édition du forum international des femmes africaines (FIFAF), ont été lancés lundi, au Palais du peuple dans la commune de Lingwala en République démocratique du Congo, par la ministre du Genre, famille et enfant

« Je tiens a remercié le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour son implication personnelle dans la promotion du capital humain des femmes afin de promouvoir le développement durable et inclusif de la femme congolaise », a déclaré dans son allocution du lancement des travaux dudit forum, la ministre du Genre, famille et Enfant, Mireille Masangu Bibi Muloko. 

Et d’ajouter :  « J’encourage, soutiens et accompagne toute initiative des femmes, allant dans le sens d’organiser pareil forum, qui selon moi, met un accent particulier sur les femmes politiques, cette frange spéciale appelée à jouer un rôle moteur dans la gestion de la vie publique et la transformation de notre société ». 

Elle a expliqué le rôle historique joué, depuis la nuit de temps, par la femme africaine, qui témoigne de la capacité à réaliser et à apporter le changement sur le continent. Plusieurs études font état de l’excellent apport de la femme africaine dans plusieurs institutions et entreprises de renom. 

La cérémonie d’ouverture du forum sur le leadership, la démocratie et l’intégration régionale, base de l’économie inclusive en Afrique, a été organisée par l’Eveil de la femme congolaise (EFC/ ONGHD), en collaboration avec la société civile nouvelle force du développement (FND) en République démocratique du Congo.

La forces de la femme doit être démontrée dans la gestion

« Toutes ces prouesses ne sont pas à mettre sur le compte de la simple féminité, mais sont aussi le fruit de la compétence de ces femmes, qui est unanimement reconnue, y compris par leurs pairs masculins », a précisé Mme Masangu. 

« L’enjeu de la participation de la femme à la gouvernance doit dépasser les questions des consultations ou d’accès aux échelons supérieurs de la structure de la gouvernance. La parité ne doit pas être considérée comme une fin en soi, mais plutôt comme un moyen de contribuer à l’égalité effective entre les hommes et les femmes dans tous les domaines ».

Et de poursuivre : « Je considère donc l’égalité et l’équité de genre comme les premières conditions éthiques et politiques d’un réel progrès social et économique. Ce qui confirme que le cerveau n’a pas de sexe et que les femmes sont capables de participer à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) et la réalisation de l’agenda 2063 de l’Union Africaine, ce qui est pour nous très encourageante ». 

Forum des femmes africaines pour une économie inclusive 

La République Démocratique du Congo a élaboré un plan d’action pour le gouvernement qui témoigne de sa volonté de mettre en place une gouvernance inclusive, permettant une plus large implication des femmes conformément à son caractère de démocratie participative et représentative. 

Prenant la parole, la présidente du FIFAF, Mme Dorcas Mbombo, a insisté sur l’importance de ces assises de Kinshasa, qui vont s’étaler sur quatre thématiques principales, dont le leadership et la démocratie, l’intégration régionale, l’entrepreneuriat féminin et la croissance économique des femmes.

Présent dans la salle, le député national honoraire Patcho Panda, en tant qu’homme genré, a loué les grandes réalisations des femmes, qu’il appelle affectueusement  » mamans ». Selon Patcho Panda, les femmes doivent se prendre en charge, au lieu de continuer à se lamenter, puisqu’elles ont toutes les compétences pour occuper les postes de commandement en RDC.

Les résultats des enquêtes menées auprès de 100 femmes

« Les résultats des enquêtes menées auprès des 100 femmes montrent que seules 37 femmes des ministères sociaux et 11 des ministères publics, dont 85% d’entr’ elles occupent des postes qui ne correspondent pas à leurs diplômes », a indiqué la professeure Félicité Languana, la 1ère paneliste et professeure en anthropologie. 

Elle a souligné que ce sont des jeunes femmes qui sont dans l’administration et se plaignent d’une promotion en grade.

Il ressort d’un constat que les femmes sont plus dans les associations que dans la politique selon les statistiques en notre possession. « Celles qui embrassent la politique sont des veuves ou des femmes âgées, soit c’est le mari qui empêche pour des raisons de la garde des enfants », a indiqué la Pr. Félicité Languana

Cette dernière a invité les femmes à faire la politique, car il y a une faible représentation des femmes en politique, 80% sont dans des associations et 20% des femmes seulement en politique, même dans des formations les femmes sont moins représentées voire lors des forums. 

Il sied de rappeler que la 1ère édition du forum s’est tenue le 29 septembre 2021, à Kinshasa, la 2ème du 05 au 07 septembre 2022 et la 3ème du 04 au 6 septembre en cours et qui va se clôturer par des recommandations des participants. Axées sur le thème « Le leadership, la démocratie et l’intégration régionale base de l’économie inclusive en Afrique », ces assisses sont organisées par l’ONG  » Éveil de la femme Congolaise » et la société civile  » Nouvelle forces du développement « , avec la participation des députés nationaux et sénateurs, des femmes panelistes venues de plusieurs États africains et de la RDC, ainsi que les structures féminines de la société civile. 

ACP/ KHM

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