Kinshasa, 11 avril 2023 (ACP).- Le Réseau femme citoyenne engagée(RFCE), une ONG des droits humains, s’occupant des orphelins victimes des conflits armés, en République démocratique du Congo, a plaidé mardi pour une meilleure protection des orphelins victimes des conflits armés, au cours d’un entretien avec l’ACP.
« Nous demandons au gouvernement d’avoir un œil regardant sur les enfants dans les zones en guerre, où ils sont abandonnés à leur triste sort. C’est pourquoi, nous plaidons pour la mise en place d’un mécanisme de suivi pour les orphelins victimes des conflits armés», a déclaré, la secrétaire générale du Réseau femme citoyenne engagée, Solange Riziki Kivambi.
Selon elle, ce mécanisme de suivi permettra de donner encore de l’espoir à des milliers d’enfants qui ont perdu leurs géniteurs partout où il y a les affrontements armés, particulièrement dans l’Est de la RDC. « Il revient à l’Etat congolais de s’y pencher et de trouver une solution parce que ces enfants sont l’avenir de demain. Ce qui est vrai, les structures religieuses et les orphelinats qui les accueillent sont à compter au bout du doigt, et un cadre demeure nécessaire pour leur réinsertion sociale », a indiqué la secrétaire générale.
Ce Réseau a un orphelinat « nid d’espoir » à Kinshasa qui héberge cette catégorie d’enfants venus précisément de Béni, dans la province du Nord-Kivu. « Nous prenons en charge les enfants ayant perdu leurs parents suite à la guerre. Etant parmi les plus vulnérables, ils ont besoin d’être récupérés parce qu’ils sont exposés à beaucoup d’abus, et finissent par être recrutés par les groupes armés », a-t-elle affirmé.
Victimes des atrocités
Pour la secrétaire générale du RFCE, Solange Riziki Kivambi, les orphelins victimes des conflits armés doivent être récupérés dans la société parce qu’ils sont affectés dans leur âme et esprit.
« Ces enfants ont, chacun, assisté aux massacres de leurs parents et gardent des atrocités dont ils ont été témoins. Au début, c’était difficile pour ces enfants lorsque nous les avons accueillis. Certains faisaient des cauchemars, des crises d’épilepsie, alors que d’autres pleuraient chaque jour », a-t-elle expliqué.
Mme Riziki a fait savoir que depuis 2020, ils ont fait appel à un psychologue pour détraumatiser ces enfants. « La plus part de nos enfants ont vaincu des situations dangereuses, en perdant soit le père ou la mère fut amenée comme esclave sexuelle dans le camp des rebelles », a-t-elle signifié.
A en croire la secrétaire générale du Réseau femme citoyenne engagée, ces orphelins ont retrouvé la joie de vivre, avant de renseigner qu’ils commencent notamment à manifester leur ambition, en apprenant de vivre dans leur nouvelle famille. ACP/Kayu