Kinshasa : « prioriser les études, un moyen pour lutter contre le mariage précoce » (Actrice sociale)

Kinshasa, 19 décembre 2024 (ACP).- Les jeunes femmes de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) ont été invitées jeudi, à prioriser les études en vue de lutter contre le mariage précoce, lors d’un entretien avec une actrice de la société civil.

« Les études acquièrent la connaissance et permettent de s’autonomiser et de se prendre en charge. J’invite donc les jeunes filles à prioriser les études afin de lutter contre le mariage et grossesse précoces et grâce aux études elles peuvent s’assurer un meilleur avenir », a déclaré Gladys Ebile, initiatrice de l’asbl ‘‘Colibri fondation’’.

« Je sensibilise les jeunes femmes en les invitant à prioriser les études pour garantir leur avenir et à travailler de manière assidue », a-t-elle ajouté. Pour Mme Ebile, sonmessage se résume par la prise de conscience de responsabilité de toutes les jeunes femmes qui doivent trouver une place de choix dans la société. Selon elle, « les femmes se marient aujourd’hui précocement par manque de moyens, elles doivent, cependant, faire de bonnes études pour qu’elles assurent un bon avenir en lieu et de se marier précocement ». « Les jeunes femmes doivent être capables de se prendre en charge sur tous les plans.

Le mariage précoce ne fait que réduire leurs chances et opportunités à s’épanouir, tout en les exposant aux violences basées sur le genre suite au manque des revenus. La plupart des jeunes femmes ont le choix entre se marier ou aller à l’école, que de faire les deux.

Les filles qui ne vont pas à l’école sont beaucoup plus susceptibles de se marier et de tomber enceinte », a-t-elle relevé. Selon elle, la pauvreté est l’un des facteurs principaux qui occasionne le mariage précoce.  « Elle   est l’une des raisons pour lesquelles les filles ne sont pas scolarisées », a-t-elle conclu.

« Nous savons que les femmes mariées très jeunes abandonnent leurs études très jeunes, elles sont plus vulnérables à la violence, à la pauvreté, à la mauvaise santé et à la marginalisation, malheureusement leurs enfants sont plus pauvres et pas en bonne santé », a-t-elle précisé, avant d’inviter le gouvernement à mettre en place  de bonnes politiques éducatives pour inciter davantage les filles à avoir le goût de l’école, ce qui les épargnera du mariage précoce,  et sera  bénéfique non seulement pour les filles mais aussi pour l’économie du pays. Créée depuis 2017, « Colibri fondation » s’est assignée la mission d’accompagner et encadrer les filles-mères désœuvrées.

ACP/

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