Kinshasa, 23 décembre 2023 (ACP).- Les jeunes, membres de la Fondation « Libiki » dans la commune de Masina dans l’Est de la République démocratique du Congo ont été sensibilisés à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, lors d’une rencontre organisée vendredi à leur intention.
« Cette journée a pour objectif de sensibiliser les jeunes de notre structure à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles, car, celles-ci constituent les violations les plus pressantes et les plus répandues des droits humains », a déclaré M. Jean Mbuyi, conseiller des jeunes de cette structure.
« Malgré les efforts du gouvernement et des partenaires au développement, ces actes ignobles demeurent les plus prégnants dans les moments des crises, où les premières victimes sont souvent les femmes, comme l’a démontré la pandémie de Covid-19 », a fait savoir M. Mbuyi.
« Les actes des violences à l’égard des femmes et des filles sont généralement perpétrés par des hommes, le plus souvent en abus des positions que leur confèrent les normes patriarcales, ainsi, certains profitent de leur domination économique sur les femmes ».
Cet acteur social a indiqué que le combat contre les discriminations et les violences est l’une des causes qui ne laissent pas de place à la neutralité, tant qu’il impose un seul choix, celui de l’engagement et de l’action, a-t-il dit, avant de souligner que ces violences interpellent tout le monde sur l’effectivité des droits fondamentaux des femmes et des filles.
Il sied de rappeler qu’il est impossible d’atteindre un développement durable tant que les droits à la vie, à la santé, et à l’intégrité physique ne sont pas garantis à tous. Ces assises avaient pour thème : « Accélérer les actions et promouvoir une masculinité positive pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles ».
Les hommes à l’avant-garde du combat
Par ailleurs, M. Médard Mbongo, vice conseiller des jeunes de cette fondation, a indiqué que cette activité a permis de voir à quel point des stéréotypes dangereux liés à la masculinité, pouvaient être à l’origine des violences à l’égard des femmes et des filles.
Aussi, faut-il « promouvoir une masculinité positive en permettant à la majorité silencieuse des hommes, qui s’opposent aux pratiques et aux comportements préjudiciables, de s’exprimer », a rappelé M. Mbongo.
Il a, à cet effet, Invité les jeunes hommes qui ont participé à la consultation, à porter haut le flambeau pour l’éradication des violences et le respect des droits des femmes, en réitérant l’engagement du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
M. Mbongo a, enfin, appelé les jeunes à se mobiliser pour être les relais auprès des communautés, au travers les recommandations formulées, au terme de ces consultations, avant de rappeler les initiatives mises en place par cette structure, au cours des trois dernières années pour lutter contre les violences basées sur le genre. ACP/