Kinshasa : une approche multisectorielle retenue pour l’élimination des violences à l’égard des enfants

Kinshasa, 16 octobre 2024 (ACP).- Une approche multisectorielle pour l’élimination des violences à l’égard des enfants a été retenue mercredi, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, en marge de la Conférence ministérielle sur l’élimination des violences, à l’ouverture d’une session préparatoire nationale.

« La nécessité d’une approche multisectorielle pour éradiquer toutes les formes des violences à l’endroit des enfants a rendu essentiel la collaboration avec le ministère de la Santé, de l’Education nationale et Nouvelle citoyenneté et d’autres secteurs clés ainsi que des partenaires internationaux comme le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a déclaré Léonnie Kandolo, ministre du Genre, famille et enfant.

Selon ministre, cet événement marque un moment crucial en ce qui concerne l’engagement du monde dans la protection des enfants vulnérables de la société congolaise. « Il y a environ 3 mois que les premiers préparatifs pour la première conférence ministérielle contre l’élimination des violences à l’endroit des enfants ont été enclenchés sous la houlette du ministère du Genre, famille et enfant.  Nous attendons des participants un diagnostic encore plus poussé de notre parcours en matière de lutte contre les violences faites aux enfants », a-t-elle ajouté.

Mme Kandolo a rappelé que cette session préparatoire nationale avait réuni différents experts ministériels et ceux de la société civile, ainsi que les partenaires techniques et financiers, dans le but d’examiner et retracer le parcours de la RDC en matière de violences à l’égard des enfants an vue d’engager des discussions pour redynamiser l’initiative vers les Etats membres en matière de protection des enfants.

Les filles représentent près de 40% des cas des violences sexuelles en RDC

Photo de famille au sortir de la conférence

Par ailleurs, Ramatou Touré, cheffe de la section protection de l’Unicef, a fait savoir qu’en RDC, la plus part d’enfants sont exposés à une forme de violences qu’elle soit physique, psychologique ou sexuelle. « Les filles sont particulièrement vulnérables et elles représentent près de 40% des cas des violences sexuelles signalées», a-t-elle affirmé. Ramatou Touré a noté que ces statistiques montrent clairement l’urgence de la situation. « Nous savons que la prévention et la lutte contre les violences faites aux enfants nécessite une approche interministérielle, multisectorielle forte et une collaboration étroite avec la société civile, les jeunes, les enfants et les partenaires nationaux et internationaux », a poursuivi Mme Ramatou.

Pour elle, cette activité démontre la forte volonté de la RDC à lutter contre les violences à l’égard des enfants et l’engagement d’Unicef à accompagner le gouvernement. Mais, avec les agences des systèmes des Nations Unies et des partenaires nationaux, les violences à l’égard des enfants demeurent une préoccupation majeure. 

La cheffe de la section protection de l’enfance à l’Unicef  s’est dit confiante malgré l’ampleur des défis. Selon elle, il est possible de mettre fin à ses violences lorsque la volonté politique est forte, avec des ressources allouées et un engagement de tous les acteurs et partenaires du gouvernement.

Cette cérémonie a été présidée conjointement par la ministre du Genre et la Représentante du  Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef). La présente session préparatoire nationale permet à la RDC d’affirmer sa participation à la première conférence ministérielle mondiale qui aura lieu, du 07 au 08 novembre à Bogota, capitale de la Colombie, pour l’élimination des violences.

ACP/

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