Kinshasa : une mécanicienne devenue célèbre grâce à l’assiduité dans l’exercice de son métier

Kinshasa, 10 avril 2023 (ACP).- La mécanicienne Rachel Tambu, œuvrant au sein de la société de transport du Congo (TRANSCO), a affirmé, lundi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, que son métier l’a rendu célèbre grâce à ses compétences et à l’assiduité dans l’exercice de son métier, lors d’un entretien avec l’ACP.

« Mon métier a fait que je devienne célèbre et autonome. Je suis veuve et mère de 5 enfants, mais mon travail m’a aidée à assurer la scolarisation de mes enfants, et à être valorisée en tant que femme. J’appelle les femmes qui n’ont pas d’occupations à apprendre un métier pouvant les valoriser dans la société », a dit Mme Tambu, avant de souligner qu’il n’existe pas un métier destiné seulement aux hommes.

Elle a exhorté ses paires à ne pas croiser les bras parce qu’il y a plusieurs métiers à apprendre. Seul son courage et son intelligence comptent pour se former dans tel ou tel domaine.

« C’est depuis 2015 que j’ai été recrutée dans la société TRANSCO comme mécanicienne à l’issue d’un test. Actuellement, je travaille dans le service de maintenance où je suis commise à la réparation des bus. J’exerce ce travail avec beaucoup d’amour car c’est un métier de ma passion », s’est-elle félicité, avant de souligne que « Mon métier m’attire de l’admiration de la part de plusieurs personnes aujourd’hui ».

« J’ai obtenu mon brevet en cycle court, en 1990, à l’Institut technique de Kasa-Vubu, section : Mécanique-technique. J’avais voulu tout simplement pérenniser la génération des femmes mécaniciennes dans le pays après avoir appris qu’il y avait des femmes qui travaillaient à la société ASDA comme mécaniciennes », a ajouté Rachel Tambu.

Le numérique, un outil de remède

Par ailleurs, Rachel Tambu a reconnu qu’à l’ère du numérique, il est important d’apprendre l’utilisation des outils numériques.

« Dans certains cas, le numérique m’aide à trouver de réponse lorsque je suis butée face à une panne, en recourant à l’internet pour décanter la situation », a-t-elle fait savoir.

« Le  mécanique  exige toujours d’être dynamique, afin de se mettre à jour au regard de l’évolution par rapport à la création des véhicules », a-t-elle recommandé, avant de dire qu’il faut aimer ce que vous faites dans la vie afin de se démarquer.

Ayant un rêve de former d’autres femmes en mécanique, elle a besoin du soutien des personnes de bonne volonté pour ouvrir un grand centre d’apprentissage.

Rachel Tambu a travaillé dans plusieurs garages de la capitale à côté des maîtres mécaniciens reconnus à l’époque dans la ville de Kinshasa.

Elle va ensuite se retrouver à la Force Navale, pendant un temps, pour réparer leurs véhicules. Quand elle était encore écolière, elle pratiquait déjà ce métier dans le but de concilier la théorie à la pratique.

ACP/ODM

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