Kinshasa, 14 mai 2025 (ACP).-Une rixe entre les membres de deux familles s’est déroulée, dans la nuit du lundi à mardi, dans la commune de Lingwala, entité située dans le nord de Kinshasa capitale de la République démocratique du Congo, causant la mort d’un adolescent, selon une source administrative.
« La scène s’est passée au numéro 185 de la rue Kigoma dans la commune de Lingwala, dans la nuit du lundi à mardi, où un groupe de gens se proclamant tous membres d’une même famille, munis d’armes blanches, est venu procéder à une expédition punitive à domicile dans une autre famille. Une rixe musclée s’en est suivie. Dans cette effervescence, un incendie volontaire a été provoqué. La pomme de discorde c’est la dette de dix mille dollars. Julien Tabu, l’infortuné qui se trouvait dans le bâtiment incendié, n’a pas pu survivre de ses brulures au 3ème degré dans la même nuit», a rapporté à l’ACP M. Michel Bifuku Mambika, chef de quartier CNCI dans la municipalité de Lingwala.
La même source a indiqué que « cette famille est menacée pour une reconnaissance de dette d’une valeur de 10.000 dollars américains portant sur un objet illicite sinon immoral conclue entre leur fille Brigitte Tunda Pangi avec un groupe de proxénète à la dimension internationale. Beaucoup d’Africains ont laissé leur vie, en tentant de traverser la méditerranée, dans l’espoir d’un avenir que l’on rêve meilleur avec son lot d’espoir, de drames et de misère, et certains sont prêts à tout prix pour tenter l’aventure, c’est dans ce cadre que Mme Brigitte Tunda Pangi a hypothéqué son avenir et mis en danger sa famille sur fond d’une promesse d’un travail rémunérateur sur le sol européen alors qu’elle s’est engagé en réalité pour le vieux métier du monde sans le savoir ».
Et de poursuivre : « ayant échappé à ce groupe de proxénète, sa famille restée à Kinshasa a fait l’objet de plusieurs menaces de morts depuis un bon moment, d’abord par des personnes non identifiées, exigeant à M. André Landu Mpangi, père de madame Brigitte, le remboursement de la dette de 10000 dollars contractés par cette dernière, somme ayant servi à son voyage pour le vieux métier du monde, loin de l’Afrique ».
Une plainte avait même été déposée au parquet de Grande Instance pour identifier et mettre hors d’état de nuire ces individus ‘’peu scrupuleux’’, qui tiennent à profiter de la prostitution d’autrui et pour démanteler une telle entreprise criminelle à la dimension transnationale.
Contre toute attente, alors qu’il recevait des appels anonymes truffés de menaces de mort et l’invitant à payer pour la somme de 10 000 dollars américains, M. André Landu Mpangi a fait l’objet d’un enlèvement devant sa maison par des personnes cagoulées et armées.
Pour sa part, M. Didier Bueta, habitant du quartier et refoulé de France depuis douze ans, abordé par l’ACP, a laissé entendre que, dans leur quête de la terre promise européenne, Des Africains, des Congolais compris, sont prêts à tout. « Il y en a ceux qui empruntent deux routes principales à travers l’Afrique. Elles convergent vers la Libye, étape incontournable de leur périple dans le Sahara ». « Le désert est aussi le terrain de jeu des passeurs et autres groupes criminels qui profitent de ce trafic qui génère des millions de dollar. Et très souvent, l’aventure des migrants se transforme alors en cauchemar », a-t-il déploré.
Notons que la dépouille de Julien Tabu dix ans révolus, est logée dans la morgue de l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe, toujours à Lingwala, en attendant des enquêtes et la localisation de l’oncle de l’enfant décédé, Landu Mpangi disparu depuis samedi 29 mars 2025.
ACP/C.L.