Kisangani, 20 juin 2024 (ACP).- L’évolution de la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) dans une école d’encadrement des élèves sourds de la ville de Kisangani dans la Tshopo (nord-est de la République démocratique du Congo), a été jugée satisfaisante par une autorité scolaire, lors d’un entretien jeudi avec l’ACP.
« Au moment où je vous parle, nous sommes satisfait des résultats produits par les sensibilisations contre les violences en milieu scolaire. L’indicateur de la lutte contre les VBG au sein du centre » Espoir des sourds » se porte bien. Les élèves se sont disciplinés et observent la distanciation corporelle entre filles et garçons », a déclaré Bernard Akufalobi Bosendo, préfet de cet établissement scolaire. « Si un d’entre eux essayent d’aller à l’encontre des notions sur les VBG leur communiquées, eux-mêmes viennent se plaindre auprès de nous. Les élèves ne veulent plus se laisser faire », a-t-il ajouté.
Cette sensibilisation, a expliqué le préfet, est l’œuvre de l’Asbl « Action des femmes handicapées pour les droits de l’homme et le développement intégral (Afhadhodi/Tshopo) », financée par les affaires mondiales Canada. Pour lui, l’attitude observée chez les élèves est le fruit d’une série d’activités menées par cette asbl au sein de cette école dans le cadre de prévention et de gestion des cas des VBG subies par les élèves sourds en milieu scolaire.
« Après la sensibilisation, si une fille veut toucher à un garçon, celui-ci n’hésite pas à dénoncer chez nous par peur, du fait que si on le voit, il risque d’être puni ou sanctionné au niveau de la direction. C’est comme ça que nous recevons des plaintes des élèves garçons et filles », a souligné M. Akufalobi.
Il a, par ailleurs, appelé les parents d’enfants sourds à envoyer leurs enfants à l’école dès l’année scolaire prochaine, avant de relever qu’ « il est dangereux de laisser grandir un enfant sourd sans scolarisation ».
ACP/