Kinshasa, 22 Avril (ACP).- La convention 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT) a été expliquée aux femmes de la Confédération syndicale du Congo (CSC) ,à Kinshasa, en République démocratique du Congo, lors d’une formation organisée mardi par le département national des femmes travailleuses de cette structure.
« L’objectif de cette formation est d’informer les femmes sur la Convention 190 de l’OIT concernant l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, en mettant un accent particulier sur les violences basées sur le genre en milieu professionnel », a déclaré Olga Bongambo, secrétaire générale du département de CSC.
Elle a indiqué que les femmes travailleuses vivent diverses formes de violences au quotidien dans leur milieu professionnel, mais elles ne savent pas à quel saint se vouer.
Pour le Dr Bushiri Ramazani, coordonnateur national de l’ONG « Univers Santé Plus », cette formation s’inscrit dans l’optique de booster la ratification de la Convention 190 de l’OIT en RDC. « Nous sommes en train de dupliquer les activités dans les milieux professionnels pour expliquer aux travailleurs et travailleuses l’importance de la ratification de cette convention dans notre pays », a-t-il affirmé.
Lors de son intervention, M. Ramazani a passé en revue les différentes formes de violences basées sur le genre fréquemment décriées dans le milieu professionnel, notamment les violences sexuelles, physique, économique, psychologique et le harcèlement sexuel. Cela permet aux femmes de connaître tout acte qui constitue une violence dans leur milieu de travail, a-t-il dit.
«A travers cette formation, nous voulons que les bénéficiaires puissent vulgariser les connaissances acquises et avoir le réflexe de dénoncer toutes les violences qui se produisent dans leur milieu de travail afin de contribuer à la réduction de ces violences », a fait savoir M Bushiri.
Pour cet expert en genre, ces femmes travailleuses sont également appelées à militer pour que le gouvernement congolais ou les autorités ratifient la Convention 190.
A l’issue de cette activité, Mme Nyembo, de la fonction publique du secrétariat chargé des retraités, a souligné qu’elle a acquis de nouvelles connaissances. « Nous ignorons parfois les formes et les types de violences. Cela fait que nous laissions passer certains gestes de nos collègues hommes alors que nous avons été victimes d’une forme de violence », a-t-elle précisé.
De son côté, la déléguée syndicale à l’Office des Routes (OR), Béatrice Bomasi, a souligné qu’en ratifiant la Convention 190, le monde du travail disposera d’un instrument juridique permettant aux victimes des VBG de revendiquer leurs droits.
Par ailleurs, Mme Brigitte Sharadi Munkokole, vice-présidente de la CSC a indiqué que l’avantage de la C190 est qu’elle protège tout le monde, avant de souligner que cette convention a aussi un caractère holistique et traite particulièrement les VBG, en mettant en lumière la situation des femmes, qui sont beaucoup plus touchées.
ACP/UKB