Kinshasa, 07 octobre 2024 (ACP).- La création d’une synergie de travail entre les anciennes et les nouvelles élues a été suggérée lundi à Kinshasa en République démocratique du Congo(RDC), afin de partager les expériences, dans un atelier d’échanges organisé par le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (Cafco).
« Nous avons suggéré dans l’organisation de cet atelier intergénérationnel entre les nouvelles et les anciennes élues dont les conseillères communales et les élues nationales et provinciales de créer une synergie de travail pour que les nouvelles apprennent de l’expérience politique des anciennes, afin d’impacter sur terrain », a déclaré Grâce Lula Hamba, coordonnatrice intérimaire de cette structure.
« Les nouvelles élues viennent à peine d’entrer dans la scène politique et il y a des défis et des difficultés que leurs aînées ont rencontrées qu’elles peuvent partager pour leur éviter de se cogner et leur permettre de surmonter les obstacles », a-t-elle ajouté.
Grâce Lula a souligné : « nous sommes en train d’organiser ces échanges pour créer aussi une sorte de collaboration pour un leadership féminin alternatif ». Quant au leadership féminin alternatif, la coordonnatrice intérimaire a fait savoir qu’il y a des femmes qui ont été élues et qui ont été portées par la population au niveau de la base, mais une fois mandatées, elles deviennent injoignables. C’est difficile de les rencontrer.
« Nous sommes dans un combat pour la participation politique de la femme et qu’on doit se soutenir de la base au sommet. Celles qui sont au sommet et qui sont arrivées ne peuvent pas minimiser l’impact de celles qui sont au niveau de la base parce que celles qui sont conseillères aujourd’hui elles sont au niveau de la base dans les communes. Celles qui sont députées nationales demain elles vont se représenter. Si elles sont en bonne relation avec les conseillères c’est une porte qui leur est ouverte pour avoir des voix », a-t-elle renchéri.
« Nous disons que les femmes en politique doivent rester soudées. C’est bien d’y entrer mais y rester, ce n’est pas toujours évident. Celles qui ont fait deux ou trois mandats, comment elles se sont prises pour passer aussi la main ou pour donner des astuces à celles qui viennent d’entrer récemment en politique », s’est-elle interrogée. Selon Mme Lula, il est question de libérer la parole puisque ce n’est pas toujours évident que celles qui sont au niveau national et provincial parlent facilement avec celles qui viennent d’être récemment élues.
« On a besoin de tout le monde. On a besoin d’un plus petit que soi. Celles qui sont au niveau national ont besoin de celles qui sont conseillères aujourd’hui comme celles qui sont conseillères ont besoin d’apprendre des expériences de leurs aînées », a-t-elle dit. Cette activité est une suite logique du travail que le Cafco est en train de faire avec l’appui de l’Open Society (Osa) avec un échantillon de toutes les communes pour cet échange et partage d’expériences avec trois députées nationales. ACP/