La dénonciation des VBG présentée comme un acte de solidarité et d’engagement

Kinshasa, 22 mai 2025 (ACP).- La dénonciation des cas de violences basées sur le genre (VBG) a été présentée comme un acte de solidarité envers les femmes et un engagement à l’égalité des sexes, lors d’un échange jeudi à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC).

« En ce « Jeudi en noir », nous portons le noir pour dire non aux violences faites aux femmes et aux filles. Dénoncer les VBG, c’est un acte de solidarité envers les femmes et les filles, de mémoire et d’engagement communautaire pour l’égalité des sexes en RDC.

Ensemble, faisons entendre nos voix pour une société plus juste, plus humaine et plus sûre », a déclaré le Dr Placide Mbuyi, chef de mission au sein de l’Association pour le bien-être familial et naissances désirables (Abef-ND).

Selon lui, chaque être humain est unique, car il est créé à l’image de Dieu, apprendre à s’aimer, à apprécier les autres et à accepter les différences est un signe de maturité et de transformation intérieure.

Dans le cadre du projet « Appui à la connectivité et au transport pour la prévention des VBG, des exploitations, des abus et harcèlements sexuels (PACT-VBG/EAS/HS) au Kasaï Oriental et à Lomami », il a fait savoir que la non-violence se définit par l’acceptation, la considération, le respect et l’estime qu’on a des autres.

De son côté, Carlin Vese, expert en engagement communautaire, a souligné que l’estime de soi est fondamentale, notamment chez les jeunes adolescents, mais aussi chez toute personne ayant traversé des traumatismes ou des stress.

Elle est la base d’un changement réel et durable. « En ce « Jeudi en noir », prenons l’initiative de dénoncer les VBG, EAS et HS et de dire quelque chose de positif à nos proches : amis, collègues, voisins, conjoints, enfants. La non-violence, c’est aussi le fait de valoriser les talents de ceux qui nous entourent.  Rappelons à notre conjoint sa valeur, ses qualités, même celles eux-mêmes n’arrivent pas à voir », a-t-il indiqué, avant de lancer un message d’encouragement à tous les enfants, sans distinction de condition sociale, y compris ceux traversant des situations difficiles.

« Remplissons nos cœurs de gratitude et aidons les autres à faire de même à travers des paroles bienveillantes, car le changement commence par un mot, un geste et une reconnaissance », a-t-il conclu.

La campagne « Jeudi en noir » est une initiative de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) qui se déroule chaque jeudi en République Démocratique du Congo (RDC). Elle se manifeste par le port de vêtements noirs, symbole de résistance et de résilience face aux violences. L’objectif est de sensibiliser la population et d’encourager la dénonciation des violences, tout en promouvant la masculinité et la féminité positives. ACP/

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