Kinshasa, 6 mai 2025 (ACP).- La dénonciation des violences sexuelles a été conseillée aux femmes de la République démocratique du Congo (RDC) par une actrice politique lundi à Kinshasa, auprès de l’ACP, pour une prise en charge médicale adéquate.
« Quand une femme est violée et ne dénonce pas devant les structures compétentes pour la prise en charge, c’est un poison à retardement. La personne qui viole est inconnue, son état sérologique également. C’est pourquoi, j’appelle les femmes à dénoncer tout acte de violence sexuelle à leur égard pour qu’elles bénéficient d’une bonne prise en charge médicale », a déclaré Angélique Milemba, présidente national du parti politique ‘’ Alliance nationale pour la solidarité du Congo’’ (ANS) « Les cas de viol font souvent objet des négociations dans nos familles, par peur des préjugés dans la société. Pourtant, les hommes qui commettent ces abus à l’égard des femmes, des jeunes filles, voire des enfants sont des destructeurs. Le fait de garder le silence favorise le mal et accentue l’impunité », a-t-elle ajouté, avant de préciser que les violences sexuelles engendrent de graves conséquences physiques et mentales chez les victimes.
Mme Milemba a, en outre, appelé les familles à la vigilance, tout en leur rappelant qu’il existe des structures publiques et privées œuvrant dans l’orientation et la prise en charge des victimes de viol, notamment la Police nationale congolaise (PNC) et les ONG. « En tant que politique, nous avons le devoir de sensibiliser, dans nos bases et d’informer la population des méfaits de la non prise en charge, en cas de violence sexuelle. D’où, l’importance de la dénonciation », a-t-elle souligné.
Elle a relevé qu’il était nécessaire de conscientiser la femme à ne pas accepter des arrangement à l’amiable, parceque les conséquences du viol restent irréversibles si la victime n’est pas prise en charge. Les violences sexuelles sont un fléau constamment combattues en RDC. Elles sont surtout amplifiées dans des zones de conflits et des rapports documentés des organismes internationaux les ont inscrites parmi les armes de guerre utilisées, notamment dans l’Est du pays. ACP/