Kinshasa, 14 février 2023 (ACP).- La femme congolaise est la pièce maitresse dans la lutte contre la délinquance juvénile à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a déclaré la présidente de la Fondation « Juhudi », Aline Kimbutu, au cours d’un entretien mardi avec l’ACP.
« Pour combattre le phénomène Kuluna, nous devons travailler sur la cellule familiale. C’est surtout sur la femme qu’il faut travailler parce qu’elle est la pièce maitresse dans la lutte contre ce fléau. C’est à elle que revient la responsabilité de l’éducation et de la formation de l’enfant », a-t-elle dit.
Œuvrant pour la réinsertion économique et sociale des femmes et des jeunes filles de quartiers défavorisés, Mme Kimbutu a fait savoir que tout doit se jouer au niveau de la famille. « La cellule familiale est tellement détruite à tel point que l’enfant ne se retrouve plus. Quand il va dans la rue, il copie facilement les antivaleurs et cela aura des répercussions sur sa vie », a-t-elle insisté.
« C’est la femme qui éduque et élève un enfant. Si elle n’a pas été formée, elle ne verra pas non plus l’importance de former et d’éduquer son enfant », a ajouté la présidente de la Fondation Juhudi.
Face à ce fléau, elle a appelé la mère à s’élever pour sa propre vie et pour celle de sa progéniture. « Les enfants ayant déjà l’âge de 17 ans ou plus s’adonnant à la délinquance peuvent être récupérés simplement par une formation professionnelle », a-t-elle noté, ajoutant par ailleurs que derrière l’acte posé par un Kuluna se cache la faim. Pour combler ce manque, il faudra apprendre au concerné un métier qui va lui permettre de travailler. « Une fois qu’il se prend en charge pour ses besoins élémentaires, il n’aura plus le temps de recourir à la manchette pour arracher les biens des citoyens », a conclu Mme Kimbutu. ACP/Kayu