Kinshasa, 02 février 2022 (ACP).- La ministre du Genre, famille et enfant, Gisèle Ndaya Luseba, a réaffirmé la détermination du gouvernement à faire de la RDC, un état égalitaire où tout Congolais va s’engager, à l’instar du gouvernement, à mettre fin aux violences basées sur le genre (VBG), particulièrement dans l’espace Kasaï, au cours d’un atelier qu’elle a lancé mardi à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central.
La ministre a saisi l’occasion pour rappeler l’objectif visé par l’organisation de cet atelier, celui de voir les décideurs politiques locaux, présents à ces assises, en l’occurrence les gouverneurs de l’espace Kasaï, s’engager pour le vote, par leurs assemblées provinciales, d’un édit bannissant les violences et les pratiques avilissantes à l’égard de la femme.
Ces assises qui bénéficient de l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), réunissent outre les gouverneurs, des acteurs de la société civile et d’autres décideurs de l’espace Kasaï.
D’autres objectifs visés
Outre l’objectif principal, ci-haut rappelé, l’atelier de Kananga, qui s’étend sur trois jours, va se pencher sur l’amélioration des connaissances générales sur les différentes formes des VBG et l’appui à la réforme du cadre légal en rapport avec la lutte contre ces types de violences afin de renforcer la lutte contre l’impunité.
Dans son message, Mme Liz Ahua représentante de l’UNHCR en RDC, a souligné que les femmes du Kasaï ne jouissent pas pleinement de leurs droits fondamentaux, malgré les efforts déjà accomplis.
« En dépit des efforts déjà accomplis, les femmes et les jeunes filles kasaïennes vivent encore dans un environnement où elles ne jouissent pas pleinement de leurs droits fondamentaux. La cessation des conflits armés, ne doit pas nous faire oublier que les conséquences qui ont découlé perdirent encore dans le temps, à cela s’ajoute un certain nombre des pratiques traditionnelles avilissantes à l’égard de la femme et de la jeune fille qui fragilisent encore l’avenir de protection », a-t-elle déclaré.
Il sied de signaler que les VBG se présentent dans l’espace Kasaï comme l’un des problèmes majeurs de protection face auquel les acteurs humanitaires appuient les autorités congolaises de la région du Kasaï depuis 2017 à travers les activités de prévention et de réponse.
C’est le cas du projet conjoint « JAD (UNDP, BCNUDH, UNFPA) » sous financement de Canada, des allocations de Fonds humanitaires « CERF » ainsi que des financements sur fonds propres et autres des agences onusiennes (UNHCR, UNICEF), qui ont permis de soulager les survivantes.
Ces travaux sont initiés face à l’ampleur des cas de VBG dans l’espace Kasaï, à la suite des évènements de Kamwina Nsapu.
Cette situation a eu comme conséquences les violences sexuelles sur les femmes et filles et les viols ainsi que l’existence de certaines pratiques traditionnelles avilissantes à l’égard de la femme et de la jeune fille.
ACP/ODM/KJI/GGK