Kinshasa, 16 juin 2025 (ACP).- La multiplication des actions concrètes en faveur de la protection des droits des enfants vulnérables a été recommandée lundi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), lors d’un échange à l’occasion de la Journée de l’enfant africain.
« J’aimerais souligner, à l’occasion de cette célébration, l’importance de l’éducation et son rôle dans l’avenir des enfants et de la nation. Nous devons envisager de multiplier des actions concrètes pour la protection des enfants vulnérables », a déclaré Joslin Mpoyi, coordonnateur de « Wowan voice ». « Cette journée promeut des valeurs, telles que l’amour et la gentillesse et même l’affection envers les enfants et encourage les adultes à être des tuteurs responsables. Si nous prenons le cas par exemple de la RDC, nous allons beaucoup plus le phénomène des enfants des rues. Si seulement les adultes ne sont pas de tuteurs responsables parce qu’aujourd’hui, ces enfants qui se retrouvent dans la rue ne l’ont pas fait volontairement », a-t-il ajouté.
Il a rappelé les fondements historiques et juridiques de cette journée, tout en réaffirmant les droits fondamentaux de chaque enfant africain. « Nous célébrons les enfants à travers le continent africain et j’aimerais dire à cette occasion que chaque enfant africain a le droit de rêver, le droit d’avoir un toit, à l’éducation et le droit de s’épanouir et a également droit à un avenir meilleur. Cette journée marque l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies de la Déclaration des droits de l’enfant en 1959 ainsi que de la Convention relative aux droits de l’enfant en 1989. En tant que coordonnateur national de The Women Voice, et en ma qualité d’encadreur de jeunes », a dit M. Mpoyi. Quant aux causes profondes du phénomène des enfants des rues, M. Mpoyi a cité les difficultés familiales et sociales à l’origine de leur marginalisation, parmi les causes. « Y a eu forcément certaines circonstances dans leurs familles respectives qui ont fait en sorte que ces enfants se retrouvent dans la rue. Alors nous, en tant qu’encadreurs de jeunes, en tant que responsables, nous encourageons les familles qui ont encore leurs enfants à la maison de leur montrer de l’affection, de l’amour, et surtout d’assurer leur encadrement, en leur expliquant certaines réalités qu’ils ne comprennent peut-être pas parce qu’ils sont encore enfants, que les parents jouent réellement leur rôle », a-t-il expliqué.
Le coordonnateur de « Wowan voice » a mis en lumière d’autres formes de précarité vécues par les enfants, même ceux vivant au sein de leurs familles. « Cela nous éviterait d’autres phénomènes, tels que le kuluna. Aujourd’hui, ce sont en majorité des enfants qui vivent sous un toit, et ce sont des jeunes qui ont généralement moins de 18 ans, donc c’est ce que moi j’appelle enfant. Et aussi, s’il faut aller dans des provinces, vous verrez que dans les sites miniers, il y a aussi des enfants qui travaillent, des enfants qui font des travaux forcés. Alors pour éviter tous ces phénomènes, les parents, les responsables doivent pleinement jouer leur rôle pour éviter aux enfants tous ces désagréments », a-t-il indiqué. La Journée de l’enfant africain, célébrée chaque 16 juin à travers le continent, commémore le soulèvement des élèves de Soweto en 1976 contre l’injustice du système éducatif sous l’apartheid en Afrique du Sud.
Elle a également pour but de rappeler l’adoption par l’Onu de la Déclaration des droits de l’enfant en 1959, suivie de la Convention relative aux droits de l’enfant en 1989. En RDC, cette journée met en lumière les multiples défis auxquels les enfants font face : enfants des rues, travail infantile dans les sites miniers, violence urbaine (kulunas), manque d’accès à l’éducation et défaillance dans la prise en charge parentale. Elle constitue un appel à l’action collective pour la construction d’un avenir plus sûr et plus équitable pour tous les enfants du pays. ACP/