Kinshasa, 21 septembre 2021 (ACP).- L’Association des jeunes étudiantes « Si jeunesse savait » a procédé, le week end dans la salle Virunga de l’immeuble Tembe Tembe, dans la commune de Lingwala, au lancement de la 1ère édition du Forum de l’étudiante congolaise (FOREC) sous le thème : « Leadership féminin en milieu estudiantin face aux défis des violences sexuelles basées sur le genre (VSBG)».
Ce forum a pour, entre autres but, de promouvoir le leadership féminin en milieu universitaire et de débattre sur les enjeux de l’égalité en vue de la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD).
La représentante nationale du Genre des étudiants de la République démocratique du Congo (RDC), Persyade Liandja a, dans son mot d’accueil, laissé entendre que le forum avait également pour but de promouvoir l’égalité du genre et lutter contre la discrimination et les violences basées sur le genre (VBG) en milieu estudiantin.
Selon elle, ce projet va se pérenniser dans toutes les provinces de la RDC et de ces assisses, sortira une plateforme composée d’un délégué par province afin de mener plusieurs campagnes de sensibilisation dans les universités du pays.
La directrice adjointe du cabinet de la ministre du Genre, Famille et Enfant (GEFAE), Esther Kamwanya a pour sa part fait savoir que le ministère porte à cœur la question de la jeunesse féminine et, plus particulièrement celle estudiantine.
Pour Mme Kamuanya, la problématique du leadership féminin en RDC et la participation de la femme dans différentes structures et organisations, sont des questions qui poussent le ministère du GEFAE à placer la jeune fille au centre de ses actions.
Quant aux VBG, elle a souligné que ce ministère avait mis en place plusieurs mécanismes pour mener des actions de lutte contre toute sorte des violences.
S’appuyant sur la Constitution dans son article 14 alinéa 2, déterminant la prise de certaines mesures de lutte contre toute forme des violences faites dans en public ou en privé, l’apport du ministère du genre dans la création de l’Agence nationale chargée de la violence basée sur la femme et la jeune fille (AVIFEM) a été mentionné.
Par ailleurs, ces assises ont connu la participation de plusieurs intervenants et experts dans le domaine du genre et du leadership féminin en RDC.
L’approche genre dans le milieu universitaire
Abordant ce thème dans le premier panel, M. Lombo Sedzo Laddy, professeur d’université, a laissé entendre que l’intégration de l’approche genre dans le projet de développement est une méthode d’intervention pour promouvoir un développement équitable dans la société.
Selon lui, la prise en compte de l’égalité du genre est essentielle dans toute intervention de développement pour la réalisation des droits humains.
« Cette prise en compte permettra aux femmes et aux hommes d’avoir un accès égal à l’éducation, d’acquérir une indépendance financière, de partager des responsabilités familiales et d’être libres de toute forme de coercition, intimidation et violences », a-t-il martelé.
Pour la coordonnatrice du Programme Voix et Leadership des Femmes (VLF) du Centre Carter, Mme Marie-Joséphine Ntshaykolo, l’approche adoptée dans le projet de collaboration avec la coordination des étudiants en RDC, est celle de mettre l’étudiante au centre de ses préoccupations, et qu’en tant que bénéficiaire et actrice de son changement, de pouvoir proposer des pistes de solutions en vue de son épanouissement dans la société.
Elle a rassuré à la jeunesse estudiantine de son accompagnement dans le cadre de plaidoyer et suivi de la mise en œuvre des recommandations formulées lors de ces assises, avant d’insister que l’innovation, un processus et un état d’esprit, est placée au centre des objectifs poursuivis par le programme de VLF.
En outre, Mme Marie-Joséphine Ntshaykolo a, en outre, encouragé les jeunes filles étudiantes à marquer leur participation dans pareilles occasions en apportant plus de propositions que des questions. « Elles doivent être les premières actrices de leur changement », a-t-elle insisté du haut de la tribune.
Il sied de noter que le projet Voix et Leadership des Femmes est une initiative financée par le Canada et mise en œuvre par le Centre Carter en partenariat avec les Organisations de la société civile (OSC) féminines congolaises dans 6 Provinces (Kinshasa, Tshopo, Tanganyika, Kasaï-Central, Equateur, et Sud-Kivu).
Le projet vise le renforcement du pouvoir des femmes et filles, ainsi que la progression de l’égalité entre les sexes.
ACP/Zng/RN/Fmb/Thd/Nng/TKM/SGB