Kinshasa, 07 novembre 2022 (ACP).- La RDC est désormais dotée des formateurs sur les investigations et les poursuites des auteurs de la traite des personnes, à l’issue d’une formation organisée le week-end dernier à Kinshasa par l’Agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP), en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
« Les acteurs formés, venus de la chaîne sécuritaire et judiciaire, pourront à leur tour, former leurs collègues sur les investigations et les poursuites des auteurs de la traite des personnes », a déclaré le conseiller technique à l’OIM, Ely Thelot, dans son mot de circonstance.
« Cette formation est différente d’autres formations générales que nous organisons souvent dans la mesure où elle a concerné les formateurs des formateurs. Ils pourront aller répliquer ce qu’ils ont appris à leurs collègues », a-t-il ajouté.
Pour l’OIM, il s’agissait de renforcer les capacités des acteurs de première ligne, plus particulièrement les forces de sécurité tels que la police, l’auditorat militaire et la direction générale des migrations, qui sont concernés par les enquêtes et les investigations qui sont menées en matière de traite des personnes. C’était aussi l’occasion de former les juges, les procureurs pour qu’ils soient mieux outillés quand ils doivent mener des investigations spécifiques concernant les victimes de la traite des personnes, et surtout concernant les réseaux de trafiquants d’être humains qui sévissent en RDC.
Satisfaction des participants
Les participants ont promis de travailler désormais sans complaisance parce qu’ils ont été bien outillés.
« Cette formation est un élément de plus dans notre travail de chercher à éradiquer ce fléau de la traite des personnes dans notre pays. Après cette étape, nous ne pourrons plus être complaisants dans notre travail. La traite des personnes n’est pas seulement en RDC, c’est un fléau mondial. On a toujours des échanges à faire entre services ici au pays tout comme avec ceux des autres pays », a déclaré Thozy Ndala, commissaire principal de la police nationale congolaise.
Il sied de noter que l’organisation de cette formation a été financée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Les participants sont venus essentiellement du Kongo-Central et de Kinshasa. ACP/KHM/HBB