La RDC dotée d’un comité scientifique d’élaboration de la politique nationale de justice transitionnelle

Kinshasa, 25 octobre 2022 (ACP).- La République démocratique du Congo (RDC) est désormais dotée d’un comité scientifique d’élaboration de la politique nationale de justice transitionnelle avec pour mission l’élaboration d’une feuille de route à mettre à la disposition du Gouvernement dans un délai de deux mois.

Le ministre des Droits Humains, Fabrice Puela qui a procédé lundi, à l’installation de ce comité, présidé par M. Luzolo Bambi, a exhorté  lesdits membres,  à produire in fine,  un travail de qualité  car la justice transitionnelle est devenue aujourd’hui un sujet d’actualité à travers le monde. Il a exprimé la gratitude du gouvernement à l’endroit du  Bureau conjoint des nations unies aux droits humains(BCNUDH), structure internationale qui a accepté d’accompagner le groupe d’experts.

Quant à la mise en œuvre effective de la justice transitionnelle, le ministre  Puela a noté que c’est un processus qui peut prendre du temps. « On ne décrète pas l’implémentation de la justice transitionnelle du jour au lendemain. C’est tout un processus. Mais, nous pouvons dire depuis que, la RDC existe, on est déjà très avancé », a-t-il précisé.

Prenant la parole à cette occasion, le président du comité scientifique, Luzolo Bambi Lessa, a expliqué les différentes missions de cette organisation. «Il s’agit d’élaborer une stratégie nationale de justice transitionnelle pour la RDC. C’est-à-dire, conceptualiser les termes de référence de notre justice, élaborer une feuille de route à mettre à la disposition du gouvernement pour que la justice transitionnelle devienne une réalité concrète dans notre pays. En déans deux mois, les experts vont se réunir pour élaborer ce document de référence ».

Luzolo Bambi a reconnu que dans la plupart des cas, les victimes des crimes demeurent sans réparation quand l’Etat congolais y est condamné par un tribunal.

Pour sa part, madame Nicole Bwatshia, directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat, a rassuré de la détermination l’Etat congolais à indemniser les victimes.

« Je ne dirai pas que la réparation est rapide. Non. Ça prend énormément du temps parce que on doit repérer les victimes, savoir effectivement si les faits sont réels, je vous garantis que la réparation est au rendez-vous. C’est vrai, ça parait lent mais la réparation est effective », a-t-elle fait savoir.

La RDC compte des milliers de victimes de guerre, d’agression et des conflits internes dont les bénéficiaires attendent un jour d’une réparation. Il s’agit à titre indicatif des victimes de la guerre de Kisangani dans la province de la Tshopo où les armées ougandaise et rwandaise, se sont affrontées sur le sol congolais, ceux du conflit Kamuina Nsapu au Kasaï,  des conflits communautaires à Yumbi et à Kwamouth dans la province de Mai-Ndombe et dans le Grand Katanga. Et sans compter des milliers de victimes dans les provinces de l’Est de la RDC

. ACP/Kayu/Awa

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