La sensibilisation aux droits des femmes travailleuses au centre des échanges

Kinshasa, 2 avril 2025 (ACP).- Une sensibilisation aux droits des femmes travailleuses a été au centre des échanges, au cours d’une matinée organisée mercredi à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, sous le thème « la Congolaise au centre de toutes les ambitions : aucune femme ne devrait se sentir en danger au travail ».

« Nous avons mis un accent particulier sur les conventions 190, 183 et 189 de l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui sont favorables aux femmes. Nous avons voulu insister sur ces trois différentes conventions, car cette Congolaise, qui est au centre de toutes les ambitions, doit aussi connaître ses droits », a déclaré Aisée Atum Kassunin, chargée de l’action professionnelle dans le secteur public et des relations internationales de la Confédération Syndicale du Congo (CSC).

Elle a également indiqué que, sans cette connaissance, il est difficile pour ces femmes de se retrouver au centre de tout. « Quand bien même elle pourrait se retrouver au centre de tout, elle ne sera pas à même de revendiquer leurs droits », a-t-elle ajouté.

Concernant la convention 190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement en milieu de travail, Mme Aisée Atum a lancé un appel aux femmes travailleuses pour dénoncer les violences afin de favoriser un monde de travail paisible. Il s’agit de promouvoir un environnement professionnel sain, propice à leur épanouissement, d’autant plus qu’elles passent beaucoup de temps au travail.

« La travailleuse congolaise, qui doit être au centre de tout, est aussi appelée à donner la vie, et ses droits sont garantis par la loi du pays et par la Convention 183 de l’OIT sur la protection de la maternité », a rappelé Mme Aisée Atum.

Concernant la convention 189 sur les travailleurs et travailleuses domestiques, elle a souligné que cette catégorie bénéficie de tous les droits possibles en matière de travail. Pour sa part, Brigitte Sharadi Mukonkole, en charge du Genre, de l’économie informelle et du développement durable, a évoqué la nécessité pour la RDC de ratifier la Convention 190 pour l’accompagner de dix autres instruments de l’OIT, dont la convention 189 porte sur les travailleurs et travailleuses domestiques, ainsi qu’à la recommandation 204 de l’OIT sur la transition de l’économie informelle vers le formel.

« Vous comprendrez avec moi que ce sont les femmes qui sont majoritaires dans l’économie informelle », a-t-elle affirmé, avant d’appeler les députés nationaux à ratifier cette Convention 190, étant donné que la violence et le harcèlement en milieu de travail posent de graves problèmes. « Cette ratification va permettre qu’au niveau des entreprises, où il y a parfois certaines résistances, des mesures adéquates soient prises sur ces questions dans leurs conventions collectives et règlements d’entreprise, une fois que le législateur aura ratifié ladite convention », a-t-elle dit.

Cependant, elle a fait savoir que le département des femmes au sein de la CSC a été installé en 1994 dans le but de porter la voix des travailleurs et des travailleuses, en général, avec une attention particulière sur les problèmes spécifiques des femmes.

Fidèle Kiyangi Matangila, président de la CSC a, dans son allocution, exhorté les femmes à adhérer aux associations syndicales et à voter pour leurs pairs lors des élections syndicales en vue de permettre à la gent féminine d’être présente à la table de décision pour la défense de leurs intérêts et de leurs droits.

Par ailleurs, Mimi Kilolo Mimbu, en charge de l’administration, a indiqué que « En tant que femmes membres de la CSC, nous avons la responsabilité de porter notre voix, d’amplifier la lutte et de nous engager à offrir un environnement de travail sûr et respectueux pour toutes. Nous devons nous assurer que chaque femme doit avoir accès à des opportunités égales que ça soit dans le secteur formel ou informel ». ACP/

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